Grenadine a écrit :Suite à une fuite de radiateur qui a immobilisé ma mimille chez un concess très sympa (c’est rare !), j’ai eu la chance de rouler avec sa cousine à quatre pattes, la bandit 1250 N, pendant quelques heures
. Voici donc un CR de mes impressions.
Evidemment avec mon 1,63 m, j’appréhende un peu (beaucoup !) la hauteur de selle et le poids de la moto, car pas envie de la fiche par terre à l’arrêt… c’est pas la mienne, hein !!! Elle est quand même plus lourde à redresser que la SV. Sur sol plat ça va, mais un arrêt sur un parking en léger dévers, quelques heures plus tard, m’obligera à effectuer un demi tour en poussette avant de pouvoir décoller. C’est pas cool !… le genre de trucs pénibles au quotidien… ( icone grrrrr )
A l’arrêt, je retrouve assez vite mes marques puisque je fais des pointes comme sur la SV (normal quoi! :roll: ) et que la moto a l’air bien équilibrée. Contact et là ça change drôlement ! Pas de poum poum mais un ronron feutré dans le grave assez plaisant. Bon, ben c’est l’heure d’y aller ! Ca part tout en douceur mais franchement. C’est très bizarre, j’ai l’impression de glisser dans l’air ou de faire du tapis volant parce qu’il n’y a rien qui vibre. L’espèce de « vvvuuuuuuiiiiiiii » d’aspirateur qu’émet le moteur à l’accélération renforce encore l’effet planant. Les sensations diffèrent totalement de celles qu’on ressent au guidon de la SV mais n’en sont pas moins agréables en fait.
Le moteur est très souple, velouté et a beaucoup de jus déjà très bas dans les tours. Il invite à enrouler sur le couple (comme j’aime !) et se montre incisif et très franc quand il s’agit de dépasser. Avec une zone rouge située à 9500 tr/min, c’est un quatre cylindres fait pour avaler de la borne sereinement 8) , pas pour essorer la poignée. Il se montre aussi à l’aise sur autoroute que sur petites routes de montagne. Je pense d’ailleurs (faut bien le reconnaître !) qu’il est plus efficace que mon gros bi, car la douceur dont il fait preuve lui procure un meilleur agrément de conduite en ligne droite et permet d’ouvrir plus tôt sur l’angle, sans arrière pensée.
Je n’y retrouve cependant pas la patate à laquelle je suis habituée sur la SV. Après 60 000 km de vie commune, je trouve mon moteur plutôt bon pépère mais, en descendant de la bandit, sa rugosité et son côté camion me sautent vraiment aux yeux :shock: ! C’est pour ça que je l’aime d’ailleurs ! On le sent vivre en permanence, tandis que le moteur de la cousine se fait oublier. Alors qu’on a affaire à deux motos routières dans l’âme, on peut dire qu’on envisage vraiment la route sous un autre angle, selon que l’on roule avec l’une ou avec l’autre.
La bandit est une très bonne machine
. Je ne lui ai pas trouvé d’autre défaut que ses mensurations inadaptées aux miennes et ses suspensions dignes d’une SV1000 sur route bosselée. Sa prise en mains est évidente. Elle est douce, facile, souple, stable, très maniable et met donc tout de suite en confiance. La position de conduite est très naturelle. Les jambes sont moins repliées que sur ma S (forcément !) et le buste est bien droit, mode touriste à bord ! Les commodos sont du Suz standard, donc pas de surprise !
Alors que je trouvais ma SV si maniable avant d’essayer la bandit, sa partie cycle me semble soudain « camionesque » également :Hein36: ! Malgré une greffe de guidon, elle demande plus de poigne car elle est plus rigide mais, de ce fait, aussi plus rassurante en courbe. Effet S ???… il faudrait voir ce que donne la partie cycle d’une SV N face à celle d’une bandit N pour bien faire…
Pour conclure, j’ai trouvé que la bandit avait beaucoup de charme et de qualités. C’est une vraie moto de gonzesse ! Elle est très agréable à conduire, mais j’aime toujours autant ma SV (icone amoureux) . Elle est moins parfaite et ça la rend d’autant plus attachante !
Les petites photos :
