Aprilia RSV 1000 R 2006
Prix d'achat: 9500€ - Février 2008
Kilométrage à l'achat: 4 000
Kilométrage au moment de ce CR: 34 000
Assurance: 800e/an en tiers vol incendie protection pilote en région Parisienne (même prix en tous risques à Bordeaux)
Conso: ~7,5 l/100 sur route - ~15l/100 sur piste
Entretient: comme toutes les moto… rien de spécial
Fiabilité: 7/10
Faiblesse du circuit de charge (stator) les modèles 2006 un peu pénible à résoudre. A part ce souci ça roule.
4ième gros cube après 2 SVS (2005 & 2006) et une R1 (1998), aussi eu en même temps que le RSV un R1 ’03 entre 2009 et 2010.
J’avais choisi le RSV car je cherchais un gros bicylindre sportif et j’avais en tête de trouver une Honda VTR SP2 ou Ducati 999 ou RSV donc… Mais le prix des 999 était exorbitant à l’époque et les VTR très kilométrés pour des prix élevés.
Il restait donc quelques RSV à des prix raisonnables dont un blanc (rare) qui n’avait quasi pas roulé et qui surtout était en vente depuis 5 mois… Bref, une négo plus tard et elle était mienne.
Coté position:
Position assez « extrême » pour une sportive, très couché en avant avec par contre les bracelets relativement écartés qui apporte un plus niveau maniabilité.
Les jambes sont bien replié mais le plus important pour une grosse sportive : le moteur en V permet d’avoir un châssis étroit et donc de bien s’installer « dans » la moto, on ne sent d’ailleurs pas la présence du réservoir entre les jambes car il est lui aussi bien creusé. Elle a un gabarit qui permet aux grands de se sentir à peu près à l’aise…
Je parle pas trop de la selle : entre l’appui sur les poignets et les reposes pieds assez haut, le cul porte pas beaucoup sur la selle et ça n’a donc jamais été un problème pour moi.
En bref, on est très en avant ce qui peut faire souffrir les poignets quand on a pas l’habitude mais la moto reste globalement très ergonomique.
La partie Cycle:
J’imaginais qu’elle serait un peu difficile à emmener à l’image des Ducati : ce n’est pas du tout le cas. Elle se pilote au regard même si le gabarit la rend moins agile qu’une 600 moderne… Les jantes forgées la rendent assez légère à faire virer mais ce qui se ressent (négativement) sur l’agilité c’est son empattement.
Le point positif à l’inverse, c’est qu’elle n’a pas de tendance excessive au wheeling et que la stabilité en courbe rapide est exemplaire (mais les tourniquets c’est pas son fort).
Coté suspension la fourche öhlins est un vrai régal car elle filtre parfaitement les défauts de la route et assure un vrai feeling de la roue avant. Sur la version R (la mienne), l’amorto arrière est un SACHS et on ressent bien la différence avec l’avant : tout à fait correct niveau tenu de route, il n’a pas l’onctuosité de la fourche et renvoi un peu plus sèchement les informations.
Le freinage avant est exemplaire : beaucoup de puissance combiné à un bon feeling , le mordant peu surprendre au début et demande un peu d’expérience car sur les freinages « surprise » une prise du levier trop sèche et c’est le blocage de roue assuré.
Freinage arrière : autant l’oublier, le maitre-cylindre est fixé au moteur et après 200km à chauffer la pédale arrive en butée sans aucun effet (même pas celui d’un ralentisseur). Le problème est connu et certains arrive à garder un tout petit peu de frein malgré les kilomètres, sur la mienne le MC est passé en garantie 2 fois et toujours le même problème : j’ai abandonné.
Le moteur :
Il y a du bon, il y a du moins bon…
D’origine il est très rugueux bas dans les tours (il ne faut pas compter rouler sous les 3500-4000 tours car il cogne). Les modifs qui permettent d’améliorer les choses sont la boite à air ouverte et changement de cartographie avec suppression des catalyseurs : on obtient un moteur qui arrive à reprendre un peu en dessous des 3000 tours.
Le couple est bien présent dès 3000 tours et à partir de 4000 - 4500 tours on a un vrai agrément sans avoir à descendre les rapports : ce qui est super plaisant sur la route.
Il n’y a pas de grosse surprise au fur et à mesure des montées dans les tours : la puissance arrive de façon linéaire et ne s’arrête jamais de pousser jusqu’au rupteur.
Ce qui est plus déroutant, c’est que le moteur est très sensible à la position de la poignée… difficile de tenir une vitesse stabilisée, soit on accélère soit on freine mais il n’aime vraiment pas rester à régime constant. Ca le rend donc assez difficile à tenir sur piste car sur l’angle il faut beaucoup de doigté pour ne pas passer sur le frein moteur alors qu’on est sur un filet de gaz… Et le frein moteur il y en a beaucoup!
Il faut donc s’y habitué, c’est le gros défaut que je lui trouve pour la mais sur route on ne peut pas oublier le moteur (et c’est aussi pour ça qu’on achète ce genre de moto).
Il y a un anti drible d’origine qui demande aussi un petit temps d’adaptation : pour l’activer il faut lâcher l’embrayage comme un boucher ce qui n’est pas vraiment naturel mais ça fonctionne (sur le sec).
Parlant d’embrayage : la poignée est dure (voir très dure) quand le moteur est à l’arrêt, ça va un peu mieux en roulant… Mais globalement toutes les commandes sont un peu dures (embrayage, levier de vitesse… on n’est pas dans du coton mais la moto réagit en conséquence).
Coté rapports de boite : beaucoup trop long d’origine. Avec un PSB-1 on se retrouve à 110km/h pour 4000tr/min en 6ième ce qui est à peu près raisonnable et confortable pour faire de la route.
Dernier point sur le moteur : il n’aime pas la ville. Quelle que soit la température extérieure, si on roule en dessous de 65-70km/h le moteur chauffe et les ventilo se déclenchent.
Aspects pratiques
Il y a un peu de place sous la selle, de quoi avoir sa trousse à outil, un bloc-disque et un chiffon.
Pour le passager, il y a pire mais c’est une sportive… bref ça dépanne.
Pour la protection au vent / intempérie : comme on est bien « dans » la moto, on est plutôt bien protégé.
Rien de trop fancy sur le tableau de bord : une grosse aiguille de compte tour, la vitesse affichée en digital, un shift light… Par contre pas d’indication du rapport engagé.
La moto consomme de l’huile assez aléatoirement en fonction des modèles, la mienne consomme entre 0,2 et 0,3 Litre au 1000km ce qui n’est pas rien quand on part en vacances avec (mais ça n’évolue pas depuis que j’ai la moto).
L’autonomie est vraiment limite avec les modifications citées plus haut (changement de carto / boite à air ouverte et réglage de richesse pour aller avec) : Je tourne à 170-185km pour 14l (total de 18L officiellement) remis dans le réservoir quand la réserve s’allume sur route… Et sur piste j’en parle pas, peut monter à plus de 14l au 100km suivant les circuits.

Chuck Norris built my Motorcycle. It runs off the tears of small children and makes 10,000 horsepower.
He calls it his "Street version."