J'ai commencé un bouquin ce soir, que ma mère m'a offert pour mon anniversaire.
Je le trouve vraiment énorme, l'auteur est un passionné et on le sent dans son récit, la vraie philosophie de la bécane..
Du coup je vous met un petit extrait içi, en espérant que ça vous donne envie de l'ouvrir (sans vouloir faire le pti con pédant qui se la pète avec sa littérature hein, c'est que vraiment je le trouve beau)
Paul Ardenne - Moto notre amour (Flammarion) a écrit :
Le meilleur service à rendre à la moto : rappeler, toujours, qu'elle est un engin de vie en passe d'être aussi un engin de mort.
Objet curieux que celui-ci, qui ne peut pas même tenir debout sur ses roues, et qui convoque pour pouvoir s'animer l'énergie humaine et un fort lot d'adresse, d'habilité dans le pilotage. Ce caractère inachevé de la moto augmente la responsabilité du pilote face au danger potentiel qu'elle porte en elle, danger accroissant son statut d'objet magnétique.
Piloter une moto, c'est célébrer la vie à chaque instant, et tout autant à chaque instant pouvoir chuter, cette même vie volontairement mise en péril. J'ai très tôt su, pour être tombé, que les motos sont des engins de mort. Une de mes sensations les plus fortes quand j'enfourche une moto, tandis que Santiago Herrero, Billy Ivy, Jarno Saarinen, Daniel Coulais, Patrick Albert, René Carrette m'observent et me jaugent depuis leur haut monde muré, c'est de sentir que je touche potentiellement la mort.
Le pilotage, dès lors, est conçu comme un travail oscillant entre préservation de soi et prise de risque immodérée, pour laisser venir la mort et, dans le même élan, la tenir à distance. Travail vital de contrôle et de relâchement jumelés. Comme une mise en forme de la survie.
[...]
Il existe deux manières de considérer une moto : Comme un objet pour se déplacer ; comme un objet pour se dépasser. Le motard envisage toujours le potentiel de sa machine sous ces deux angles, sans les dissocier. La moto, pour lui, est beaucoup plus qu'un simple engin. C'est une matrice à plaisir.
Certains - qui ne la pilotent pas, qui n'ont de la moto qu'une connaissance vague, extérieure - en font une machine excessive, un germe de désordre.
Dans leur esprit, cette mécanique décrétée dérangeante qu'est la moto se présente comme trop rapide, trop bruyante et trop libertaire. Pour ceux-là, la moto est un élément hors-norme, un nuisible, un sauf conduit pour désobéir à l'ordre établi. Leur réprobation est ambiguë : la répulsion, toujours, s'y frotte à l'attraction.
[...]
Je m’arrêterai là (car j'ai pas beaucoup avancé dans le bouquin), et conclurais que, certes il y a une grande notion de danger et de mort (Shart' si tu lis ça, on en revient à notre conversation de l'autre soir en somme), mais que c'est aussi des délires entre potes, dans une odeur d'essence, de metal chaud et d'huile brulée. Des souvenir mémorable qu'on se met en tête (les rassos par exemple, bien que jamais participé pour le moment..
![Dan.San :gene:](./images/smilies/12.gif)
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Et voici une de mes vidéos préféré bien que super connue, qui illustre bien mon point de vue sur cette passion..
V.
ps : t'as vu Axel ?
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