Pour moi, c’était mon 1er rasso et comme je ne fais pas les choses à moitié, je l’ai surtout organisé. Oui j’aime les défis.
Malgré une préparation aux petits oignons (raté, mais nous verrons ceci plus tard), la pression est monté crescendo jusqu’à l’heure fatidique.
Mon histoire commence donc le
vendredi 2 juin.
Réveil aux premières lueurs de l’aube, je fini de préparer mon sac. La copine Spirit doit se pointer vers 10h pour prendre un café

et à 11h je récupère la remorque. Ce que je ne savais pas, c’est que la miss est calée sur l’heure Suisse (ils n’ont pas les mêmes minutes
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).
Elle arrivera donc vers 10h45 sur sa magnifique Versys jaune canari. Bon, je suis déjà en retard.

Je réussi à choper la remorque in extremis, un antivol pour attelage (je le ferais tomber par terre en le déballant

) et je commence à remplir la voiture.
13h, voiture chargée, reste la moto. Je mange un burger, je fais un caca mou (et pas l’inverse) et j’attends ma douce pour monter ma belle. Si toi y’en a pas comprendre : moi attendre femelle pour charger moto qui fait vroum.
Départ estimé : 14h. Départ effectif : 14h45…
16h45 : après avoir tartiné comme un âne, j’arrive enfin au gîte.
Certains membres sont déjà présents et m’accueil à bras ouvert (ou pas). Forcément, j’ai pris la Tuono et forcément on se fout de ma gueule. Je viens même de me faire insulter par un type en F800ST et son frangin en GSX-F…
Je décharge mon matos, la bécane et je prends possession de ma piaule. Le gîte a mis à notre disposition une salle commune, ou de beuverie c'est selon ton choix. Une fois les tireuses installées, les premiers rafraichissements commencent à circuler.
Mais pas le temps de boire, j’accueille tous les nouveaux arrivants qui arrivent au compte goute, jusqu’au repas (salade/lasagnes/gâteau au chocolat

).
Vers 21h, je demande à l’assemblé de me rejoindre dans la salle commune pour un petit speech. 1h plus tard, tout le monde m’a rejoint…

Comment décrire ça poliment…prenez 39 gamins hyperactifs et mettez les sous amphétamine. Une information intéressante de ma part, une vanne d’un binanaute, 10 minutes pour obtenir le calme. A cet instant, j’ai envie de rentrer chez moi…
S’ensuit une soirée sympathique et je vais me pieuter vers 1h du mat’. Ça braille à l’extérieur, puis dans les couloirs, puis dans les chambres. Meuhbat me confira le lendemain qu’il a rêvé de JEJ en train de le regarder dormir…nan nan mec, tu n’as pas rêvé…
Samedi 3 juin.
Il est 6h, je me réveille, la tête en vrac. Je sors prendre l’air et j’y croise Nico. On discute jusqu’à l’heure du petit déjeuner. Leenox, arrive vers 8h pour nous faire la surprise, puis arrive l’heure du départ pour la première balade. La météo semble incertaine, donc combi de pluie au cas où.
Départ estimé : 9h. Départ effectif : 9h25…
J’ouvre le groupe bleu/vert (effectif = 8). Ça enroule tranquillou en direction du col de la Faucille, mais problème, derrière ça traine. Apparemment, certain(e) font dans leur culotte dès que ça tourne.
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Descente de la Faucille, je laisse filer les plus rapides (lol) et j’ouvre la voie au plus lent. Bordel, c’est pas à cette allure que je vais user mes bandes de peur…

Nous enchainons jusqu’à Crassier, très jolie village au demeurant, puis direction la montée de saint Cergues. On va pouvoir faire parler la poudre, envoyer du gros, faire rougir l’asphalte dans un tonnerre mécanique.
Bah non…donc je me traîne à ouvrir les plus lents, à montrer les bonnes trajectoires,…au moins je ne risque pas de prendre de PV…
Les nuages se faisant de plus en plus menaçant, nous retrouvons les violets et nous marquons une pause en haut du col. Nous trouvons juste le temps de trouver un abri et la mer avec tous ses poissons nous tombe sur le coin de la quiche. A croire que même là-haut, ils se foutent de ma gueule. Le groupe repart dans l’ambiance d’un mercato d’hiver (effectif = 10, tous en combi de pluie). Apparemment, ils y en a qui ont mal aux cheveux.
Je fais 10 bornes et je me rends compte que le témoin de réserve est fixe. God damn it, je n’ai que 60 kilomètres depuis le dernier plein. J’ai noté depuis mon départ des problèmes d’injection, comme des à coup. Serait-ce lié ? Fallait que ça arrive en plein rasso.

(En vrai, je n’avais juste pas fais mon plein et les à coup étaient dû à mes passages de rapport beaucoup trop tôt.)
Le groupe s’arrête à la première station, je fais le plein, et comme le soleil rayonne, les autres membres (bande de chèvres

) du groupe remballent leurs combis (sauf Spirit TMTC). Grave erreur les enfants ! En montagne, le temps change très vite. 5 minutes plus tard, on reprend la drache.
J’ai ri.
On se traîne (en même temps, ça, ça ne change pas) jusqu’à la vallée de Joux et on s’arrête à l’Abbaye, non pas pour y prier (j’aurais peut-être dû

), mais pour manger. Je déballe mon sandwich taille parpaing et je regarde les petits jouer avec l’eau. Je ne parle pas des 2 pitchounnes qui se baladent la foufoune à l’air (véridique), mais de JEJ et Mini-Jim qui retrouve leur âme d’enfant.
Le temps se faisant toujours aussi menaçant, un groupe de petites bites choisit de rentrer au gîte pour se mettre au chaud dans la piscine. Nous repartons sous une pluie battante (effectif = 7) jusqu’à Mouthe pour la première pause ravitaillement officiel. 30 motos pour 2 pompes c’est rigolo. Surtout la tête des locaux qui voulaient faire le plein de leur bétaillère.
Nous reprenons notre route et chemin faisant, nous doublons les violets. Problème de GPS semble-t-il. Pas de souci, j’indique à NicoCP de prendre la direction de St-Claude, une fois arrivé à l’entrée de Morbier. Il a tout compris, sauf qu’il fallait suivre la direction de St-Claude. Ils avaient le choix entre à droite, St-Claude, tout droit, St-Claude. Ils ont pris à gauche…
J’ai cru comprendre qu’à ce moment, les violets ont fait du MX. Le plus hilarant, c’est que 2 membres viennent de passer chez les violets (effectif = 5). Ils ont dû apprécier leur choix.
Nous poursuivons un peu, et je me dis qu’il serait drôle de croiser les rouges…
Les voilà donc arrêté sur le côté, problème de GPS semble-t-il. J’ai comme l’impression de me répéter.

Donc je les rassure, ils ont bien pris la bonne route. Puis, ils repartent en direction de St-Claude. Enfin j’imagine, j’ai encore les bleus moi….

Bien qu’amoindri, mon groupe se fait plus homogène. Ça enroule gentiment, ‘fin pas trop quand même, faut pas abuser. Je m’amuse à jouer le guide touristique en leur pointant du doigt les belles choses à voir, faute de ne pas m’amuser au guidon.
Arriver à St Claude sous un ciel noir. Petite pause devant la cathédrale et concertation : rentre, rentre pas… . Un coup de tonnerre décidera pour nous.

Nous repartons en direction du gîte cette fois-ci et je me dis que je vais pouvoir profiter de la piscine chauffée.
Et bien non, réunion de crise : il n’y a plus de bière. Prévu 150l, 100 seront parti en une seule soirée.
Adieu piscine, j’organise un bièrothon qui me permet d’aller chercher des munitions avec Killpilot.
A notre retour, direction le réfectoire pour une morbiflette d’anthologie.

Je découvre par ailleurs que nous ne sommes plus seul : un groupe de marcheurs (l’activité physique, pas le partie) nous a rejoint.
La soirée sera dans la même veine que la précédente. Sauf qu’à minuit, je demande au groupe de se montrer respectueux du second groupe. Je hausse le ton, je me fais engueuler. Enfin c’est surtout Océ qui m’engueule.
Bref, je leur laisse les clefs et direction le lit pour une nuit supplémentaire somme toute très courte.
Dimanche 4 juin
Réveil 7h, toujours la tête en vrac. Tiens il pleut, balade matinale annulée.
Certains iront à la piscine (mais pas moi

) d’autres iront chercher du fromages.
On se retrouve à midi pour manger. La pluie a cessée et le soleil pointe le bout de son nez. Départ pour la balade qui était prévue. A ce moment-là, c’est parti en couille. Les noir/rouge/violet n’ont plus d’essence (seriously ?) et doivent faire un détour. Une dissidente trouve que nous n’avons pas la même philosophie de la moto et part dans son coin, sans donner son numéro à qui que ce soit. Un couple de dissidents part se balader à 2. Une poignée de dissidents reste au gîte (branleurs).
Oui j’ai utilisé plusieurs fois le même mot. C’est uniquement parce que je n’avais pas de terme suffisamment poli.
Une fois de plus, je prends la tête des bleus (dans tous les sens du terme). On se retrouve à 5 comme hier. Direction le col de Cuvéry, avec une très belle vue sur la vallée Bellegardienne. On peut y voir le lac du Bourget, d’Annecy et même le mont Blanc.
Nous poursuivons jusqu’à Nantua pour une pause devant son lac. Les violets, excédés de nous attendre, partirons 5 minutes avant notre arrivée et nous donnent rendez-vous à Ceyzériat.
Nous enchaînons donc par le col du Berthiand qui nous offre une magnifique vallée sur son versant ouest. Comble du plaisir, le soleil est généreux et il fait plutôt bon.
Nous pénétrons dans Ceyzériat. Les violets ne sont pas au point de rendez-vous.
Tant pis, je ne m’arrête pas. Nous nous dirigeons vers les lacets de Tréffort, une ancienne spéciale de rallye, puis nous repiquons en direction d’Oyonnax par des petites routes aux allures de circuit (virages larges et macadam impeccable).
Au profit d’une petite pause aux abords du lac de Conflans, j’aurais l’occasion d’essayer la Versys « poussin » de Spirit. Et ce sur une quinzaine de bornes.
Faut reconnaitre que je ne suis pas fan des trails, mais en terme de souplesse et de confort, c’est top. Et la miss Spirit dans tout ça ? « Essai de la Tuono sur 15km. Impressionnant mais bien. » Encore heureux… .
Arrivé à Oyonnax, dernier plein de la balade. En remplissant le réservoir, j’entends au loin un groupe de moto. Tiens, les rouges…
J’ai ri.
Nous traversons Oyonnax. J’y manquerais de me mettre par terre à cause d’une manœuvre maladroite et me latterais les couilles sur le réservoir suite à un coup de frein mal jaugé.
Nous prenons la direction du lac Genin et nous y croisons les rouges et les noirs.
What ?????
Mais avant ça, il faut ramasser la miss Océ qui s’est « encore » mis au tas. Je lui demande si ça va et comment elle s’appelle (histoire de savoir si il y a du dégât). Elle m’envoie chier.
Bon au moins la tête, ça va.
Arrêt devant le lac Genin. Je me ferais houspiller par Killpilot à cause de, je cite, « mes routes à chèvres de merde ». Visiblement, les noirs ont pris les mêmes. Je réponds assez sarcastiquement (désolé Sam) : « De toi à moi, les rouges qui doublent les bleus, ça veut dire qu’une chose : l’un de groupes s’est trompé. Je ne sais pas lequel, mais moi je connais les routes. »
Mes bleus profitent du paysage en attendant le départ des rouges. Mais un doute s’insinue en moi. Et si je m’étais trompé dans les road-books ? De plus, les violets ne sont toujours pas là… . Je déconnecte et je rentre pleine balle (désolé mes bleus).
Arrivé au gîte, NicoCP se pointe, une bière à la main :
« elle était sympa cette balade ». Ha… ? Donc il y a bien des badabeux.
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« Par contre, c'est quoi cette route à chèvre après Oyonnax?
- Sérieux, vous n'avez pas vu le lac?
- Il y avait un lac?
- ...

»
Puis, les noirs se pointent, m’insultent, suivent les rouges, qui m’insultent. Spinergy viendra me soutenir que je me suis trompé dans mes road-books. Vérifie bien mon petit, vérifie bien…
Et le rythme dans tout ça ? 5.5l/100km, ça parle tout seul (je tourne à 7l en roulage tranquille).
Mais bon pas le temps de palabrer, JEJ est en carafe avec sa Katoche.
J’attèle la remorque et nous partons la récupérer. A notre retour, une vingtaine de professionnelle du 2 roues indiquent tout est n’importe quoi comme possible panne. Bon faites comme vous voulez, moi je vous laisse mes outils et je vais manger. Le poulet aux cèpes est une tuerie.
Certains membres inquiets viennent me voir. Visiblement, la dissidente solitaire n’est toujours pas rentrée. Bon, bah on va attendre et prier le bon Dieu. Heureusement, elle rentrera comme une fleur vers 20h30 pour un retour prévu à 17h-18h.
Soirée entre bière, réparation à la frontale et concours divers et variés plus loufoques les uns que les autres. Ok je dois avoir atteint une autre strate de l’enfer. Go me coucher, plus qu’une nuit à tenir.
Lundi 5 juin
Réveil 7h, toujours la tête en vrac. Heureusement que j’ai chargé la voiture la veille. Après un rapide déjeuné, j’attends que le flot discontinu de motard s’en aille, telle une nuée d’hirondelle au printemps, puis une fois les derniers parties, je souffle un bon coup.
Je peux enfin rentrer chez moi, et aux détours d’une station-service, la Tuono se met en PLS sur sa remorque, comme pour me signifier qu’elle aussi en a assez. Je rentre donc chez moi épuisé mais avec un sentiment plutôt mitigé de ce rassemblement. Les semaines qui suivirent n’auront fait que conforter mon avis.
D’un côté, je suis très heureux d’avoir pu rencontrer les membres du forum. C’est marrant de m’être un visage à certain pseudo, parfois ça choque. :héhé:
J’ai passé de bons moments en votre compagnie.
D’un autre, j’ai été un peu gavé par l’attitude de certain. Soit disant qu’il y a des trolls sur le forum. « Ils le savent, ils le font exprès. » est la phrase que j’ai le plus entendu. Si ce n’était que de temps en temps, je serais du même avis mais lorsque ça dure toute la journée, ce n’est plus du troll. Se reconnaitra qui voudra.
Vais-je retenter l’aventure d’un rasso Binano ?
Concrètement, je ne sais pas, on verra en fonction du lieu et de mon humeur.
Vais-je en organiser un autre ?
En l’état, non. Trop d’investissement aux vues des retours que j’en ai eu.
Je tiens tout de même à remercier particulièrement Spirit, Kahenas, Papa Rob1 et Quelqun, ainsi que Doudou, Rob1 et Cristyle (

) pour m’avoir fait confiance (ne prenez pas tout au sérieux, on s’est bien marré quand même), le team Tuono pour vos conseils éclairé, c’était vraiment cool. Un grand merci à Luciolle, Sam, Océ, NicoCP, Alex59 et Quelqun pour m’avoir aidé à encadrer les groupes et bien évidemment, l’ensemble des participants, surtout ceux qui ont subi mes sautes d’humeur (une vrai femme enceinte

), car dans le fond, je vous aime bien. Même si des fois, vous êtes un peu con.
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