
La Beyte: BMW R1200GS ABS, achetée neuve en 2007, full stock (à part un top-case rajouté).
Ma Sv (important, je me suis basé par rapport à cette dernière): c'est une 650N, suspension/freinage d'origine, position "drag bar".
Le déroulement du test: ville et routes virolantes pendant 100km environ.
La position, le cockpit: droite, comme un trail quoi. La selle est vraiment trèèèèès confortable et le guidon large est facile de prise en main. Les commandes tombent facilement sous la main (frein, cligno, embrayage, toussa toussa). Au niveau des pieds on est assez à l'aise, comme dans un fauteuil au final (manque plus que la télé). Le cockpit est très imposant et j'ai l'impression de conduire un paquebot. Question info on est plutôt bien servit puisque grâce au bouton "INFO" sur le commodo, on peut voir s'afficher différentes info comme la conso moyenne, vitesse moyenne, distance parcourue, distance restante avant de devoir faire le plein, etc. C'est complet et lisible. Tout comme les compteurs qui sont juste au-dessus. Je les trouve juste un poil petit.
La ville: j'appréhendais un peu les remontées de files, la beyte est imposante, le guidon est large mais, les 225kg (sans pilote) se font tout de suite oubliés car le poids est extraordinairement bien réparti ! On sert les genoux et ça devient ultra maniable !

Qui dit remontée de file, dit petite vitesse. Et à 10km/h on est encore les 2 pieds sur les cales pieds. La boite est vraiment très souple (merci l'embrayage hydraulique) et je n'ai constaté aucun "coup de pied" désagréable.
La cruise: j'ai été agréablement surpris par les faibles vibrations en croisière. En 6 à 70, on est à environ 2000 tours. C'est franchement agréable et il n'y a aucun "point dur" face au vent grâce à la bulle et aux cylindres qui protègent les jambes. Les suspensions travaillent d'un commun accord et gomment parfaitement les petites imperfections de la route. En-dessous de 4000 le moteur (toujours à 70 et en 6) reste coupleux, ce qui évite d'avoir à rétrograder pour doubler un pékin qui se traîne ou encore de freiner à l'abord d'un virage. En-dessous des 4000, lorsque l'on rétrograde, la décélération est vraiment douce, pas besoin de freiner ni de serrer les abdos... C'est vraiment une bécane faite pour avaler les kilomètres sans se soucier d'autre chose que sa trajectoire.
L'attaque...et là... C'est le drame. Derrière une moto pépère se cache une véritable arme de destruction massive. Je me suis fait surprendre en mettant la poignée dans l'angle en doublant (ligne droite donc): à partir de 5000 tours y'a un coup de pied au cul, la fourche se détend et la moto commence à se lever gentiment...




En résumé: coupleux à bas régime, rageur dans les tours. C'est vraiment une super bécane ! La partie cycle vous emmène à la corde du virage, tandis que le moteur vous sort des situations un peu délicates. Le freinage vous évitera sans doute d'avoir à refaire votre réservoir ou de racheter un sélecteur.
Et si votre femme veut venir, BMW a aussi pensé à elle ! Le confort en SDS n'est pas du tout négligé et la prise au vent minime ! Et grâce à sa consommation réduite (6.7L en moyenne) vous franchirez sans problème les 300km d'autonomie derrière une bulle protectrice à souhait.
Arsouiller ou voyager, faite le en BMW.*
J'aime: le moteur, la partie cycle, le freinage, le confort, la conso.
J'aime pas: le système d'arrêt des cligno (qui est juste en-dessous de la poignée de gaz), l'esthétique pas très accrocheur et son prix (14 000e).
*: pas mal ce slogan non ?
