Et le mien, version pilote :
Vu le weekend ensoleillé que l'on vient de passer, on oublie vite la météo du weekend précédent…
S-1 je regarde la météo tous les jours, voir 2 fois par jour, d'une chaine tv à l'autre, d'un site internet à l'autre, les prévisions météorologique sont différentes.
Je ne retiens que la meilleure, pluie vendredi matin, gris l'après-midi et de rares averses pendant le weekend.
Arrivé vendredi matin, le temps est gris, mais pas une goutte, on commence à prendre espoir mais l'après-midi c'est le contraire pluie continue grrrrrr
Comme prévu en cas de piste trempée, on fait l'impasse sur les essais de 14h à 18h30.
2 séances qualificatives sont prévues 19h00 à 20h15 et 21h30 à 22h30, suivies par des essais de nuit obligatoire de 23h à minuit.
J'étais pas stressé du tout pendant toute cette journée, mais là, depuis 2 mn, Jéjé fait chauffer la moto et je me sens figer. Ça y'est c'est partit, faut y aller… mais tout en douceur, interdiction de faire tomber la moto, Car il faut prendre le départ demain !
Nous feront 2 tours chacun en qualification, ainsi que pour les essais de nuit, soit le strict minimum, mais Julie nous fait un 1'33 et grâce à elle, on ne partira pas derniers (nous on était plutôt en 1'40…) Objectif atteint, la moto est entière et les mécanos n'auront pas à bosser dessus toute la nuit.
Samedi matin, warm-up sur piste sèche, on va pouvoir enfin rouler un peu, on enchaîne une dizaine de minutes chacun avec un changement de relais comme en course pour s'entraîner. On reprend nos marques sur le sec et les sourires reviennent sur les visages.
Départ 15 heures sous un grand soleil, l'avantage de partir dans les derniers c'est que la moto est proche de la zone publique
Procédure de départ, tour de chauffe, et c'est partit !! Jérémie prend un super départ et grapille pas mal de place, mais au bout de 5 tours la pluie s'invite, les premières chutes qui vont avec, puis on assiste à un défilé dans les stands pour le passage en pneu pluie d'une grande majorité des concurrents.
Au tour de Julie, la pluie a cessée, et la piste ne ressemble plus a une patinoire. On regarde les concurrents passé du bord de piste avec Jéjé, une fois… 2 fois… 3 fois… T'as vu la 72 passée ? non… Meeeeerde, on cours on stand, Julie arrivera peu après, elle a chuté dans le virage du fond, pas de gros dégât mais on trouve toujours le temps long dans ces moments là
Je repars, les premiers tours pour vérifier que tout est en place puis après on accélère un peu, mais pas trop, la trajectoire sèche doucement, bien aidée par les pneus pluie, mais j'arrive pas à me lacher, et pas envie de me foutre par terre aussi, la course est encore longue.
Au bout de 3 heures de course, je passe le relais à Gaël, le train-train de l'endurance est en route.
Entre pluie et piste séchante, il faut adapter ses trajectoires et son rythme, sous peine de sanction. Pas facile quand on prend un virage prudemment et que 2 motos te font l'intérieur pleine angle pendant qu'une troisière passe à l'extérieur. On a envie de suivre, mais c'est juste impossible sans pneu pluie, frustrant !
La nuit tombe pendant mon relais, et m'offre un magnifique couché de soleil. Le circuit est bien éclairé mais il est bien plus difficile de distingué les zones mouillées.
Mon dernier relais de nuit sera de 5h à 6h, le réveil à 4h15 est… brutal ! Les muscles commencent à se faire douloureux, l'enfilage de cuir et bottes froid et humide une galère, j'arrive dans le stand les yeux encore plein de fatigue, j'ai dormi moins d'une heure…
Jéjé et Lemmy ont eux aussi des têtes très fatiguées.
La magie de la course : Julie revient de son relais, je prend des nouvelles, monte sur la moto ferme la visière et gaz ! J'ai plus mal, les yeux grand ouvert et j'enquille les ronds, la fatigue est resté dans les stands ! Le jour se lève et dévoile la traj qui a séchée, les chronos descendent =) Les concurrents équipés de pneu pluie cherche les traces d'humidité pour refroidir les pneus, comme quoi, ça n'a pas que des avantages ^^
Le dimanche sera sec, on peut enfin attaquer comme on veut
La bourde du weekend est pour moi : Changer sa visière juste avant de prendre son relais, ça aurait du passé, sauf que elle ne se monte pas, j'ai beau essayé de me calmé pour la mettre tranquillement, ça passe pas, je remet la claire qui se clips en 2 secondes, et je repart. On se rendra compte après que j'avais pas pris la bonne visière…
Dernier relais pour Gaël qui remonte sur la n°111 de Tifenn Dumond, les derniers tours sont intense, selon les calculs de nos panneauteurs, on devrait le doubler dans le dernier tour ! Meilleurs prévisionnistes qu'Evelyne Dhéliat, il le double à 2 tours de la fin, mais le Tifenn n'est pas du genre à se laisser faire, et ça se jouera à coup de freinage tardif et d'accélération plein angle avant que Gaël ne réussisse à intercaler 2 motos entre eux pour éviter les attaques suicide et ainsi passer sous le drapeau à damier.
Entre joie et fatigue, les nerfs lâchent, les larmes coulent, c'était beau, c'était bon, j'ai adoré !!
Merci au Team JS Compétition pour cette magnifique aventure
Aux panneauteurs, mécano, ostéo, cuisto qui reste dans l'ombre mais sans eux rien est possible
Aux matelas dans le camion, aux douches chaude qui réconforte entre 2 relais
Au mec que j'ai vu courir en bottes, combi casque et se jeter sur l'urinoir après son relais, ça m'a fait mourrir de rire à 2 heures du mat'
À mon sponsor
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Des images gravées pour longtemps