Allez, rebelote, ce soir c'est mon tour. Préparez les popcorns, les chips, et les bières, ce soir ca va troller sévère.
Réveil 8h. Plus ça va plus l'orage matinal est violent. Je crains la catastrophe naturelle avant la fin du trip. Bien sûr on ne se lève pas avant 8h20, le temps de se remettre de nos émotions d'hier soir. Petit déjeuner, on boit enfin du vrai café, ca change de la pisse d'ours qu'on nous sert tous les matins. Pour le jus d'orange pn repassera. On prépare les affaires et on décolle.
Enfin on décolle de la chambre. On restera sur le parking pas loin d'une heure... Les mecs ne prennent même plus le temps de faire 40 bornes, ils tombent en panne direct a l'hôtel. Note ça fait gagner du temps. Je fais ma tension de chaîne, Julien fait la sienne, refait la sienne, et retend finalement comme ça l'était a l'origine. 20 minutes. Kop monte sur sa brelle, mais rien a faire, elle refuse de démarrer. Il débraye, enlève la béquille, retire la clef, rien n'y fait. On commence a se deséquiper. 30 minutes. Finalement elle part au quart de tour, mais a la poussette. #MotoDeCaractère
On lui fait remarquer qu'il a une grosse tâche d'huile sous sa meule. Le mec est tranquille et pense que c'est normal. J'adore ce type. On se penche un peu sous son moteur, ca goûte.
Là il commence à se dire que ça pue, et que nonobstant le fait qu'on roule en japonaise, on ne dit pas que de la merde. Il refait son plein d'huile, on attend un peu pour laisser chauffer la moto, ca pisse toujours.
On décide de partir comme ça, au pire on refera son niveau à chaque pause. On a encore 600ml d'huile, on est large. 45 minutes. Ca fait une heure et demie de retard sur le départ théorique, pour la première fois du trip on est vraiment à la bourre.
La matinée est franchement longue, on ne fait que de la liaison, on a du couper le RB pour ne pas arriver à 21h à l'hôtel. Comme c'est pas assez long et chiant, on a le droit à une nouvelle kopinade. On a quitté Innsbruck y a 50 bornes et on arrive a une intersection. Bah on prend la direction Innsbruck par autoroute. Après une visite de 20 bornes on rejoint la route initiale. On s'arrête au bout d'une heure pour boire un café tellement je n'en peux plus. On fait le plein en même temps, et on poste une jolie photo sur le forum.
Tout le monde fait son mécano de la mort a parler de trucs que personne ne comprend alors que c'est juste le trop plein d'essence. Vous nous avez tenus éveillés avec vos conneries, merci les mecs.
On attaque une jolie route, on commence à peine a chauffer les pneus et à se réveiller que kop nous annonce qu'il s'est encore planté, on fait demi tour direction la nationale. Trop cool. Cette fois c'est moi qui le dis, je mets en vente ma place pour l'année prochaine.
On repasse une douane, je fais de l'huile, tant mieux pour l'anglaise.
On s'arrête dans un super marché pour la pause de midi, on subit tous, et en plus on prend du salami en pensant acheter du saucisson. Vie de merde. On mange comme des gitans qu'on est, par terre, avec des gueules de déterrés.
On repart, un col nous attend avant d'arriver à l'hôtel, c'est l'objectif de la journée. Le seul et unique truc qui fait qu'on ne s'arrête pas dans la première ville qu'on croise pour y dormir.
Histoire de s'occuper on échange les meules avec JEJ. La prise en main est assez longue, c'est vraiment particulier. Tant le moteur que la position et la partie cycle. Bref je vais pas vous faire le compte rendu d'essai d'une meule aussi mythique, google regorge d'articles là dessus. Julien se croit sur une harley, ca vibre, ça fait du bruit, les passants se retournent quand tu passes, bref c'est une vraie bécane de débutants.
On reprend nos montures respectives et on attaque LE col. Julien enroule bien et part devant, mais il n'a aucun mérite avec tous les watts qu'il a, j'ai au moins compris ça pendant l'essai. Des virages super variés, on passe des épingles aux courbes rapides, on prend notre pied, et c'est bien mérité après cette journée aussi longue que... Très longue. La descente est sur la même trame, on s'éclate, on envoie du lourd, on est trop des pilotes, titixm nous.
On commence à monter l'Oberalpass. On croise un bled désert, y a personne, y a rien, on dirait une ville abandonnée, c'est là qu'est notre hôtel. Enfin presque. Nous on est 6 kilomètres plus loin, au milieu des champs. Le point positif c'est qu'il y a des chèvres partout autour du gite. Julien va nous foutre la paix cette nuit.
On s'équipe plus ou moins et on part chercher un bouiboui pour manger. L'équipement c'est bon pour ceux qui tombent.
Bref journée fatigante, vivement demain. Une demie journée de roulage prévue, 3 cols majeurs, et une aprem a flâner devant une bière. J'ai hâte.
Enfin ça c'est ce qui est prévu.... Wait and see.