
C'est bon tout est ok, le brouillard est quasi levé. Je monte dessus et là pas vraiment de surprise. L'assise est haute mais la position est agréable. La selle est fine mais reste confortable pour un gros roadster avec une assise large et à bonne distance du réservoir. Devant moi, le compteur me donne un maximum d'informations :
- compte tours
- vitesse
- température extérieure
- mode de roulage (je les détaillerais plus tard)
- indicateur rapport engagé
- jauge à essence
etc...

Les commodos sont soignés mais celui de gauche reste imposant et il faut vraiment aller chercher les clignos pour les mettre. Les rétros sont énormes mais on voit bien dedans en dessous de 150 km/h. Après, aucun intérêt ça vibre trop. La vie a bord est donc agréable. Les protections latérales du radiateur protègent relativement bien les genoux des turbulences. Seul le buste est véritablement exposé au vent, surtout sur double voies mais elle est possible de tenir une bonne vitesse de croisière sans pour autant se fatiguer.

Le moteur du modèle d'essai était bridé (loi française). Il s'est toutefois montré expressif et puissant. Malgré la castration française, le moteur propulse la moto dans les airs du premier au troisième rapport sans trop de difficulté. Il est aussi se montrer doux en ville sans cogner pour autant. Son bicylindre en V à 75° reprend dès 3000 tr /min et ce jusqu'à 12000 tr/min. Le moteur est celui de la ktm rc8, corrigé et revu à la hausse, avec 10 cv supplémentaires en full et un couple à 14.6 mkg à 6500 tr/min au lieu de 12.9 mkg à 8000 tr/min. La cylindrée du moteur augmente elle aussi de 1190 à 1290, enfin 1301 cm3 exactement. Malgré un couple élevé, la moto est saine et l'arrière ne cherche à se dérober grâce notamment à l'électronique embarquée et surtout omniprésente. Pour laisser le moteur s'exprimer, Dias moto avait monté un silencieux akrapovic dessus. L'apparence du pot est superbe mais la mélodie est encore plus envoutante.
Pour résumer, le moteur est disponible et volontaire avec un couple agréable. Pour les amoureux des glisses, il est possible de diminuer les aides au pilotage comme le traction control. Personnellement je n'ai pas tenté. La moto dispose de trois modes de roulage avec des caractéristiques moteur et électronique différentes.
Le modes RAIN augmente les aides électroniques et influe sur la puissance du moteur. Je ne pense pas qu'il est un véritable intèret en soi sauf peut être en ville sous une grosse averse. Le mode street ne m'a pas parlé plus que ça donc je ne l'ai pas essayé. Je suis resté la plus part du temps sur le mode sport durant l'essai.

Un moteur c'est bien. On aime tous , mais la partie cycle suit elle? Là pas de grosse surprise, on est sur une ktm. Le cadre treillis tubulaire fait le travail sans difficulté et accepterait même un moteur plus puissant sans trop de difficulté. Le freinage est une fois de plus confié à brembo avec deux disques de 320 à l'avant avec 4 pistons m50 brembo et un disque de 240 à l'arrière avec 2 pistons.. Les suspensions réglables WP sont de bonne facture et ont un bon comportement sur les petites routes à chèvres de l'essai. Seule hic, je n'aurais pas choisi des sportsmart 2 en monte d'origine même s'ils font le boulot sans rechigner. Le superduke tient le pavé.

l'esthétique a été entièrement revu depuis le premier modèle en 2005 ou même la refonte en 2007. Les designers autrichiens se sont faits plaisirs sur le superduke en gardant des lignes tendues et agressives comme en témoigne le phare avant ou le reste de la machine. On aime ou on déteste, perso j'adore.
Seul regret de l'essai ? Un essai un poil court avec des routes n'appelant pas l'arsouille. J'aurais bien voulu la tester sur un enchainement de plus de deux virages même si mon avis aurait été le même.