Titounecsn a écrit : ↑mar. 11 déc., 2018 15:02
Allez, quelques infos supplémentaires pour ceux qui veulent se lancer:
Inscriptions :
- Certificat médical FFM à faire valider par votre médecin (pour prendre la licence FFM)
- Licence FFM à prendre sur le site de la FFM. Si vous faites le championnat, prendre une licence NCO. Si vous ne faites qu’une ou 2 manches, il faut prendre un licence LJA1, sauf pour le Dourdou (il me semble) où il faut une LJA2 (le prologue et la nuit se fontt la veille). Avec la licence LJA1-2 vous serez classé sur le rallye au scratch mais ne marquerez pas de points au championnat.
- L’inscription se fait auprès de l’organisateur du rallye (voir le site
https://www.rallyes-routiers.com). Ne pas trop tarder pour pas se faire avoir et ne plus avoir de places.
- Si vous êtes plusieurs à le faire entre potes, envoyez vos dossiers en même temps et demandez d’avoir des numéros qui se suivent pour se retrouver aux départs de spéciales et avoir vos ravitaillements en même temps. C’est plus sympa. Et comme ça vous pourrez aussi vous retrouver un peu sur le routier. Bon après suivant les boucles, rouler à 2 ça se fait, mais quand c’est un peu tendu niveau timing, faut pas trop attendre les copains parce qu’a 3 ça fait déjà 1min de delta entre les horaires du premier et du 3e. Et des fois attendre le copain 1min c’est 1min qui manque à l’arrivée… Donc pénalité.
Equipement pilote:
- Combinaison cuir une pièce ou 2 pièces liées entre elles
- Gants et bottes cuir (normalement les gants doivent avoir le marquage CE, mais concrètement ils ne vérifient pas au CT. Au pire faites-vous prêter une paire de gants pour passer le CT)
- Casque CE (ça c’est vérifié au CT et ils y apposent un autocollant)
- Dorsale obligatoire sous la combi et/ou gilet Air-Bag avec dorsale intégrée.
- Une veste coupe vent à mettre par dessus la combi pour la nuit.
Equipement moto :
- Conforme au code de la route (notamment plaque nouveau format, clignotants et feux fonctionnant normalement, stop fonctionnel)
- Plaques numéro : Il y a plusieurs écoles là-dessus. En gros il faut pouvoir apposer les autocollants sur la moto sans les plier, ni découper ; pour qu’ils soient visibles en toute circonstance. Un sur la face avant, un de chaque côté derrière le pilote. Si ça passe sur votre bulle/saut de vent ; et ou sur le capot de selle, vous faites pas chier à faire des supports.
Sinon il faudra faire des supports. Pour ça, des trucs légers mais solides (qui plient pas avec le vent ; qui ne se fissurent pas avec les vibrations ; qui ne prennent pas l’eau (couvercles de sceau de peinture, plaques de panneau publicitaire (moi j’ai découpé dans des plaques de Dibond que j’avais au boulot), … soyez inventifs). Pour faire le gabarit, dessinez une ellipse sur powerpoint, avec comme taille 21x30 et imprimer à l’échelle. Comme ça pas de mauvaise surprise ; ça passe. Pour la fixation ça dépendra de votre moto. Moi j’ai fait ça à base d’équerres trouvées chez Leroy Pinpin. Moins de 10 balles de fournitures.
- Lecteur de roadbook : indispensable. Le roadbook c’est un long ruban de papier qui fait environ 10,5cm de large (c’est une feuille de papier A4 découpée en 2 dans le sens de la hauteur). Soit vous vous en faites prêter un, soit vous en achetez un (perso je vais sûrement m’acheter celui-là :
https://www.f2r.pt/epages/f2r.sf/fr_FR/ ... /RB701-012 ); soit vous êtes bricoleur et vous en bricolez un avec un tupperware ou une boite plexo d’électricien. Il y a plein de tutos sur le net. Le rétro-éclairage est un gros plus si vous faites la nuit. Sinon il faudra prévoir une frontale à accrocher sur le casque avec du duct-tape ; ça marche aussi). C’est aussi important de super bien le fixer pour qu’il ne vibre pas pour la lecture.
- Feux additionnels. Inutiles le jour, mais indispensables pour la nuit. On n’a jamais assez d’éclairage. Alors là c’est toute une aventure pour câbler ça proprement. Il faut un interrupteur indépendant et câbler de façon à avoir uniquement les 3 modes suivants :
* feux de croisement seuls
* plein feux
* pleins feux + additionnels.
En gros on ne peut pas avoir les additionnels sans les plein phares (ça doit couper les additionnels quand on bascule de phares à feux de croisement), et on doit pouvoir mettre les pleins phares sans les additionnels. Là-dessus il y a un contrôle systématique avant le départ des boucles de nuit. Donc ça peut être un système qu’on monte entre le jour et la nuit, on n’est pas obligé d’avoir le système d’éclairage installé pour le CT.
- Le trip : en soit, ce n’est pas indispensable si votre compteur est bien calibré et que vous avez l’affichage d’une décimale des kilomètres (les cases sont en kilomètres avec 1 chiffre après la virgule). Perso je l’ai fait avec le trip d’origine de la moto. Le mieux est d’avoir au moins 2 trips : un qui suit le RB (RAZ à chaque fois que le RB remet à zéro : départ de boucle, départ de spéciale) et un pour l’essence. Avoir un truc dédié c’est un plus. La solution du pauvre c’est le compteur pas trop cher, la version luxe c’est le truc fait pour, où on peut retirer des kilomètres pour se recaler quand on jardine etc…
- Le bocal de récupération des fluides : rebalancer tous les reniflards dans un bocal de 250ml au moins. Moi j’avais accroché une canette de Guiness avec 2 rilsans , les reniflards qui partent dedans et go. S’il pleut, l’astuce c’est de faire un petit trou au fond, ça évite qu’elle se remplisse de flotte. Du coup ça perd toute son utilité mais ça passe au CT si le trou est discret et ça évite que les mises à l’air soient dans l’eau. :malin:
A prendre sur la moto :
Le mieux est d’avoir une petite sacoche de réservoir ou de selle, ou une petite banane (so 90's ) avec :
- Carton de pointage qu’on vous donne au départ de chaque boucle et qu’il faudra présenter -en bon état- à chaque pointage : Contrôle Horaire (CH) (départ de boucle, départ et arrivée de spéciale, fin de boucle), Contrôle de passage (CP).
- Téléphone, permis de conduire, papiers de la moto, CB (pour faire le plein au cas où vous auriez oublié de le refaire au ravitaillement)
- Un feutre ou stylo pour écrire vos heures de pointages du prochain CH sur le duct-tape que vous aurez collé préalablement sur le réservoir (quand on a son horaire de départ, on calcule l’horaire d’arrivée, on l’inscrit sur le réservoir, on range son carton de pointage et gaz. Ça évite de se faire des nœuds au cerveau en roulant pour calculer son horaire de CH)
- Une petite bouteille d’eau et une ou 2 barres de céréales ou autre pour se ravitailler si vous avez soif ou faim en attendant pour une spéciale.
- Un chiffon propre ou des lingettes imbibées de produit à vitre pour nettoyer la visière. Surtout pour l’épreuve de nuit. Les papillons et autres bestioles volantes ça pardonne pas.
- Quelques rilsans et un peu de duct-tape pour faire une réparation de fortune en cas de glissade ou d’avarie ; histoire que ça tienne jusqu’au prochain ravito
- Une petite paire de ciseaux et du scotch pour réparer votre road-book (le bandeau de papier) si celui-ci se déchire ou se désolidarise des rouleaux du lecteur de RB.
- Une lampe de poche pour la nuit, on ne sait jamais.
A avoir avec soit pour le WE :
- Des bidons d’essence. A vous de calculer la conso, mais sur la journée c’est en gros 5-600km. Il n’y a pas forcément de station à proximité directe du lieu du rallye et les ravitaillements sont trop courts pour aller à la pompe la plus proche (entre 20 et 30min entre 2 boucles et 1h30 à 2h entre le jour et la nuit).
- Un tapis environnemental ou au moins un gros carré de moquette pour les ravitaillements.
- Un extincteur par zone de ravito. Si vous êtes plusieurs potes, un extincteur pour tous suffit. L'année dernière il était resté dans ma voiture et personne de l'orga ne me l'a jamais demandé.
- Un peu d’outillage et du spare si vous en avez (leviers, sélecteur, plaquettes de frein etc…) pour pouvoir réparer rapidement et continuer le rallye en cas de petite chute ou de problème technique.
- De quoi manger rapidement le temps des ravitaillements (style sandwich, flotte etc…)
- Une tenue chaude pour rouler la nuit. Ça caille vite, alors prévoyez une veste coupe-vent à mettre par-dessus la combi et de quoi vous tenir chaud pendant le ravito de la nuit et pendant que votre moto attend en parc fermé à la fin du rallye (en général il est quand même entre 1 et 2h du matin donc il fait pas forcément ultra chaud).
- Tout ce qu’il faut pour le confort type camping ; démerdez vous je ne vais pas vous dire non plus combien de caleçons prendre !
Préparation :
- Rouler rouler rouler. Faire des grosses journées si vous n’êtes pas trop habitués à rouler longtemps. Parce que si vous ne faites jamais des balades de plus de 100 bornes, ça va vous faire tout drôle d’enquiller 600 bornes entre 10h et 1h du matin, à bon rythme, avec de la nuit, et en se creusant les méninges et en étant attentif au RB.
- Rouler de nuit pour 1. S’habituer à cet environnement et 2. Peaufiner le réglage des additionnels.
- Bien dormir la veille, ne pas stresser et tout se passera bien.
Déroulement du WE :
Jeudi soir : installation sur le camping, apéro, douche, dodo.
Vendredi matin : je conseille d’aller reconnaître les spéciales en voiture (aucun repérage à moto durant toute la semaine précédant le rallye). Le mieux c’est de partir du départ avec le roadbook, de faire le routier jusqu’au départ de la 1ère spéciale. Ca permet aussi de se familiariser avec la lecture du roadbook et de reconnaître le début de la boucle qui est souvent le même pour les quelques boucles. Ensuite reconnaissance des spéciales plusieurs fois en voiture (monter, descendre, remonter, redescendre etc…) ; puis le routier jusqu’à la 2nde spéciale et c’est reparti.
Attention, les spéciales sont fermées à midi pétante. Donc faut pas se lever à 11h…
Vendredi après-midi :
- Administratif : préparez bien tous les papiers demandés. C’est là qu’on vous remettra votre dossier avec les plaques numéro (fond vierge avec les sponsors) à coller, ainsi que les numéros à coller dessus. Ils vous feront aussi remplir quelques papiers, dont la fameuse fiche speaker pour que le gars au micro puisse dire 3 mots sur vous au départ des boucles.
- Contrôle technique : Contrôle de l’équipement (casque, gants, dorsale). Pas forcément besoin de venir avec la combi, ils ne contrôlent pas à ce moment-là. Et contrôle de la moto : plaque, clignos, feux (pas les additionnels), échappement (il peut y avoir un sonomètre), plaques numéros, bocal de récupération des fluides. Ils apposent des autocollants sur la moto et le casque pour dire que c’est tout ok pour eux. Prévoir aussi un chèque de caution pour le transpondeur et un chèque pour acheter le support de transpondeur si vous n’en avez pas (une 10aine d’euros de mémoire).
- Briefing. Il est obligatoire pour tous les pilotes. On y parle règles de sécurité, ils annoncent les modifs de RB s’il y en a (par exemple une erreur sur une case, une route fermée qu’ils doivent dévier…). C’est là aussi que vous aurez votre premier horaire de départ pour le prologue. En général (en tout cas ils le faisaient au rallye de l’Ain), ils font un petit briefing explicatif en plus pour les débutants, en expliquant bien les zones d’attente, les contrôles horaires etc…
- Apéro, douche, dodo
Samedi : c’est le grand jour. Là s’enchainent le prologue (boucle non chronométrée, départ 2 par 2, avec un passage dans les 2 spéciales) ; puis ravitaillement, la 1ère boucle, ravito, 2e boucle, ravito, etc etc… jusqu’à la fin de l’épreuve de jour. Ensuite s’enchaine la 1ère boucle de nuit pour ceux qui font l’épreuve de nuit ; alors qu’il fait encore jour. Après c’est grosse pause en attendant que la nuit tombe, et on fait les 2 boucles de nuit. Parc fermé le temps que tous les concurrents arrivent, et 30min après l’arrivée du dernier concurrent, vous pouvez récupérer votre moto et filer à l’apéro ou vous coucher.
Dimanche : on dort, on plie bagage, on charge, on rentre.
Attention, ce programme est à adapter en fonction du rallye. Il me semble que c’est le Dourdou qui commence par son épreuve de nuit dès le vendredi soir.