Je tenais à vous faire partager mon essai du CB1000r.
Sans répéter une nouvelle fois mon cursus, je viens du monde des petits bi-cylindres (SV 650, ER6…).
Après plusieurs années sur ce type de bécane j’étais à la recherche du cran supérieur. Dans ma ligne de mire : street triple R, speed triple, et si j’avais moins de budget GSR 750. Et pourquoi pas essayer un 4 cylindres bien rempli ? Allez tiens, on va essayer le CB1000r à la concess du coin (merci Honda Red Moto à Avignon !).
Pour la suzuki GSR 750, j’ai laissé un avis ici.
Alors déjà, dès que j’ai considéré ce modèle comme possible, je suis tombé sur le cul en voyant la plastique de la machine : un look ramassé de petit streetfighter élégamment body buildé, d’apparence largement moins haute que mon ER6 : et pourtant, l’assise du cb1000r est donné pour 828mm… aouch, du haut de mon 1m74, j’ai crains de ne pas bien toucher des deux pieds au sol : que nenni, je n’ai certes pas les talons entiers posés mais je touche pas mal et surtout suffisamment pour me sentir en confiance dans une manip à l’arrêt dessus, grâce à une selle bisautée sur les côtés. Position légèrement en avant sur les poignets, selle surprenante sur laquelle j’ai eu du mal à trouver ma position instinctivement, et le réservoir me comprime un tout petit peu les burnes, mais rien de bien grave. Compteurs jolis mais peu lisibles, complet mais je regrette l’absence d’un indicateur de rapport engagé. Et cette jante arrière (sublime) bien dégagée par le monobras (sublime aussi, oui je sais je me répète).
Le son est fluet avec le pot d’origine, un peu décevant.
Premier tours de roue, et là je commence à halluciner : boite de vitesse douce et précise, poignée de gauche d’une facilité déconcertante, la 1ère m’emmène doucement à 40km/h pour me sortir des premiers mètres. Je ressens déjà un confort stupéfiant, un filtrage de la chaussée allié à une direction ferme, précise. Rouler avec me donne l’impression d’être sur la roue avant : sans baisser la tête, je n’aperçois quasimment pas la tête de fourche et le compteur.
Seconde, troisième, quatrième, tout s’enchaine naturellement : vous ne le saviez pas, mais vous avez toujours roulé avec cette moto, il ne peut en être autrement. La légèreté ressentie à l’arrêt s’accentue encore en dynamique, on se demande si on a réellement un pneu en 180 à l’arrière, AUCUNE lourdeur à la mise sur l’angle, excellent rayon de braquage. Si la ville n’est pas son terrain de jeu, elle s’en accommode très bien : on roule en tranquillement seconde à 60km/h et 4000-4500 tours en ville, se faufiller entre les files de voiture arrêtées se fait sans problème.
Et si on ouvrait ? Mon modèle n’a que 500km, et j’ai assuré au vendeur que je ne lui mettrais pas plus de 8000 tours dans la vue. Contrat rempli. Ce moteur est assez bluffant, je ne comprend pas comment on peut lui en vouloir : volontaire, coupleux, plein à tous les régimes, de l’allonge et une accelération fulgurante… difficile d’imaginer exploiter l’intégralité de ce qu’elle a déjà à offrir de ce côté-là. Quel type de râleurs ont bien pu lui trouver à redire ?!
La partie cycle est au niveau : saine, prévenante, rassurante, et sait se montrer efficace quand on le lui demande même avec les réglages d’origine… qu’on peut même s’amuser à régler, car il y a de quoi faire.
Et enfin, elle freine…. Elle freine vraiment. C’est fort ! Avec une attaque de poignée suffisamment puissante, un mordant dosable et progressif (Après un SV et un ER6, ça fait plaisir) .
Comment peut-on la trouver fade ?! J’ai essayé dans la foulée le speed 2012 à la concession Triumph, et j’ai donc eu un « aperçu-comparatif » immédiat : la speed est lourde à emmener, plus exigeante et fatigante, pardonne nettement moins les erreurs et les corrections de trajectoire au dernier moment (vous voyez de quoi je parle ?
)plus haut perchée pour mes petites pates. Elle garde l’avantage d’un moteur explosif qui arrache encore plus la tête, et d’un bruit envoutant d’origine.Seulement voilà : je m’amusais plus avec le CB. J’ai le sentiment que cette bécane va m’apprendre des choses sans contrainte, et que je vais rouler propre.
Le GSR 750 lui, se trouve deux mondes en dessous, impossible de revenir dessus.
Allez hop, direction les petites annonces à la recherche d’un CB1000R…
![:]](./images/smilies/8.gif "Dan.San"){kind=small}
change pas ton avatar raclure !
