Pourtant, j'avais jamais vraiment pris la peine de vous parler de ma titine, tout le monde est là a poster des photos, a raconter sa gamelle, sa ballade tout ca...Alors bon, je voulais marquer le coup, d'autant que maintenant ma belle n'est plus miene.
Voila, je reprend tout depuis le début pour le plus long post de l'histoire de ce forum...Si vous avez une heure a perdre, bonne lecture
Je naquis un 19 novembre 1984 dans le sud de la France, dans une famille moyenne qui n’a pas eu la chance d’être touchée par la grâce du motocyclisme
. Même pour moi, les motards n’ont longtemps été que des créatures étranges, me tirant de mon sommeil lorsqu’ils doublaient la voiture parentale à fond les ballons. Au mieux pouvais-je approcher les monstres mécaniques de l’époque, des vieux ninja 10R qui maintenant me feraient gerber, les yeux grand ouverts, fasciné devant ces engins de mort… ![:]](./images/smilies/8.gif "Dan.San"){kind=small}
La lobotomisation parentale sur les enfants en bas age :mrgreen : A 14 ans: pas de scooter, « tu sera un caisseux mon fils » avait décrété mon père…Et puis, nous allions devoir déménager sur Paris, y’a le métro, c’est bien aussi, moins dangereux 
…Conduite accompagnée, permis B à 18 ans, un parcours sans tache et une conduite occasionnelle pendant les vacances en Corrèze, le jeune conducteur de base avec le A derrière en somme, à taper des bourres avec le Renault espace familial
…La moto, j’y pense un peu à l’époque…Je fais quelques tours avec une 125 cross dans les champs et j’trouve ça marrant, mais surtout je vois ces mêmes motards, quelle classe…Les bruits de moteur rugissant, l’agilité au milieu de la circulation parisienne, cet univers m’échappe et me fascine, c’est décidé, je passe le permis. Bon, bien évidemment, faudra attendre de gagner sa vie, qu’avec les parents…
Eté 2005, je sais que dans quelques mois je vais prendre mon premier salaire !!! C’est l’été, il fait beau, je suis en Corrèze et mon cousin me lache son 50 a boite !!! De la balle, je pars faire le con sur les petites routes, qui a y regarder de près ressemblent plus a des chemins de terre qu’au tarmac de l’autoroute. Je commence a comprendre le fonctionnement des commandes, embrayage, sélecteur, frein avant, arrière…je ménage le 2 temps j’ai encore assez de mal comme ca…Je m’éclate comme sur un vélo, la route je la connais comme ma poche, même ce virage un peu plus serré que les autres que je coupe directement dans le fossé
Bilan la chiotte bien défoncée, pot a changer, guidon tordu, diverses rayures…Merci le casque d’emprunt qui a bien amorti le premier choc sur le bitume,le gazon pour m’avoir épargné 20 autres mètres de glissade sur le bitume. Pas merci mon débardeur qui a gentiment laissé mon épaule se faire grignoter par le bitume, les gravillons incrusté dans la paume de mes mains, mon épaule de merde luxée par la chute, le fossé a remonter tout seul, les deux vieux qui sont passés en me regardant en sang sur le bord de la route a essayer de redémarrer la moto…Certains dirons qu’à compter de ce jour, mon destin a moto était scellé
Bref, vraiment pas cool, je passe mon permis.
21 ans et un jour, je signe à l’auto école. J’fais le beau pendant « l’évaluation », je sais ou sont les commandes !!! Quelques tours de roue en 125 sur le plateau plus tard, on me lache la 600 diversion : vas y mollo. Je monte sur l’engin, tremblant d’excitation et de peur, GAAAAZ…j’pousse la bête au moins a 40km/h, il me semble qu’elle a mis une demi seconde pour en arriver la, je suis fasciné par la puissance de l’engin !! Que de bons souvenirs que cette période d’apprentissage, ou je découvre et me délecte de chaque sensation apportée par l’engin, qui couvre toute la gamme qui va du sentiment de puissance et de liberté, a celui de fragilité et d’humilité
.Je commençais à connaître quelques modèles de motos, et fouinais à la recherche de « ma future », du côté des parents, ca tanne pour que je prenne un 125…la blague, j’suis un « grocubeur » je remonte pas sur cette trottinette électrique. Je suis alors en extase devant le FZ6N, ce cadre taillé a la serpe, le double échappement sous la selle qui rajoute a la symétrie et a l’agressivité de la brêle
…l’assurance me fait clairement comprendre que je peux aussi aller me presser le manche, et puis c’est un peu hors budget, malgré le salaire je compte pas m’endetter sur 10 ans. Je veux un roadster, la mécanique apparente ça me plait. Pourquoi pas un bandit, un 600 qui a l’air d’avoiner un peu plus que la brêle de l’auto-école, sur une structure comparable…Pis y’a le SV aussi, mais elle fait crevette avec son bi en V, ça manque la largeur du 4 en lignes pour lui tailler des épaules franches, au début je pensais même que c’était un 125 avec ce pauvre cylindre avant qu’on voit que ça Personne a qui demander conseil autour de moi, alors je cherche sur le net, les essais tout ça…Je tombe vite sous le charme de Suzette pendant ma lecture, encensée dans tous les essais pour son moteur explosif et joueur, je lui pardonne presque d’être si menue, et je suis emballé par son poids a sec, 167 kilos, quand on fait 1m70 et 55 kilos, ça a quand même du bon pour les manœuvres. Ce sera un SVN, carbu ou injection ? Les deux me plaisent mon capitaine
.22 ans, 4A et 3 présentation et demie a l’épreuve de circulation plus tard (
), me voila motard !!!! Reste plus qu’à trouver ma chiotte. Je vois les prix de l’occasion, les prix du neuf, et me dit que tant qu’a acheter une moto, autant rajouter un peu et être sur de ce qu’on conduit, d’autant qu’on est en novembre 2006 et que les concessionnaires font des promos. Un petit entubage de jeune premier plus tard (la négoce quand t’y connais rien, c’est pas évident…surtout quand t’arrives avec un grosse banane en sautant partout parceque t’as trouvé ta suzie en promo)…Voila que je suis sur la place de l’étoile détrempée au guidon de mon SV 650 N gris anthracite !!! 
Mathilde, de son p’tit nom. Niveau équipement : une paire de tampons, et c’est déjà pas mal.
Ma chérie, brute de décofrage
2h plus tard, je veux garer ma belle flambant neuve dans un parking deux roues en devers. Comme à l’école, sur le côté, tient la poignée arrière, pousse un grand coup, la brêle monte la margelle, redescend et se couche par terre
. Merci les tampons, niveau dégât c’est minime une petite rayure sur le pot d’origine et sur l’embout de guidon. Je reste quand même 10 min à regarder ma brêle par terre…Allez garçon, sur tes roues, la vie continue.Je fais mon rodage soigneusement…Avec le recul, c’était amusant de cruiser dans Paris en 6ème. Chaque jour apporte son lot de frayeurs, et tous les soirs je peste contre tous ces couillons sur la route en sirotant ma pinte de leffe avec les potes. J’ai des bandes de peur assorties au profil des D220, jamais passé les 5000 tours, et je m’éclate comme un fou avec mon jouet, je commence a etre classifié comme « motard ». Mais j’y connais pas grand chose en moto, j’apprend sur le tas : ne pas partir comme une balle devant les copains au risque que les pneu froids te sanctionnent immédiatement d’une virgule d’anthologie, a deux l’accélération se dose différemment sinon bizarrement le guidon se met de travers alors que la moto va tout droit…Révision des 1000km, j’adore cette moto qui m’est rendue débridée !! Même si dans Paris intra muros il est dur d’exploiter tout son tempérament, j’abandonne le métro et ne me déplace plus qu’avec ma belle. 1200km, un mois et demi de moto, et je m’envole pour Montréal, Quebec, Canada
.J’y serai resté 5 mois, des températures sous le zéro la plupart du temps, de na neyge, des routes défoncés…la moto me manque ça en est maladif, heureusement qu’il y a la poutine et la maudite pour me faire tenir le coup. Fin juin : c’est le retour en France : a la maison il y a un léo position haute, des clignos intégrés au feu et un passage de roue qui m’attendent. Un peu de briccole et tout est monté, rassuré de voir que j’y suis arrivé quand même !!, je fais une petite ballade avec les gens du forum SV650, je roule tranquille, quel bonheur de la retrouver !!!
Je compte bien en profiter, en 5 mois j’ai eu le temps de réfléchir à la façon dont j’allais meubler ces deux mois de vacance…
Le 15 juillet, je pars avec mon bagster et mon sac a dos de rando : ciao Paris, on se revoit en septembre !! J’attaque mon pseudo tour de France
Je pars direction St Malot, à peine passé le periph que je fais péter la chicane et laisse défiler les bornes de nationale avec le doux son du Bi en seul fond sonore. Je suis seul dans mon tripp’, et c’est bien comme ca, je connais pas beaucoup de motards. Une pause au Mont St Michel, me voila a St Malot. J’y passe 2 jours et trois nuits, je vais visiter la côte, Dinard, le cap Fréhel…des jolies photos, dont une laissée au radar de face sur le barrage de l’usine marémotrice
, il fait un temps magnifique et je m’éclate.
Le mont St michel, le cap Fréhel
De St Malot, je coupe la Bretagne du Nord au Sud, je me fais vite surprendre par la pluie et la grêle, puis j’arrive à Quiberon. La presqu’île est magnifique, ma pote qui y est en vacance prend son vélo pour m’emmener sur la côte : « y’a des virages je vois souvent des motards la bas »…Et comment : 5 bornes de virolos tordus comme des trombones avec d’un côté de la route les rochers pied dans la mer avec le soleil couchant en fond, de l’autre la nature sauvage de la presqu’ile…Elle aura pris son temps pour faire sa ballade, j’en ai fait que plus d’allers/retours. Le temps d’une soirée festive, et je dois déjà repartir.
Sur la route Vannes, Nantes puis mon auberge de Jeunesse à La Rochelle, j’y passe deux nuits. Je profite de ma journée de pause entre deux étapes pour aller rouler (bah tiens !!!) Sur l’île de Ré, c’était marrant…mais chaud, beaucoup trop chaud, je supporte plus le blouson pourtant textile qui finit dans le sac, et je me régale du vent sur ma peau, même si le Soleil en aura profiter pour l’agresser sournoisement…
Il est temps de repartir, je trace en Correze. Route horrible, de la pluie, pas de virage sur cette nationale et des camions a perte de vue
…J’arrive tant bien que mal a ma maison de vacance, repos mérité pour quelques jours et il est déjà temps de repartir !!Direction Agen chez ma tante, des petites routes dans la Dordogne et le Périgord, c’est joli comme tout, J’y passe trois jours et repars vers Montpellier. Dans les environs de Bezier des routes de folie, des deux fois deux voies qui n’en finissent plus de tourner
…Je commence a déhancher, parceque ca m’amuse au de faire le paylote , il fait beau la route est belle, je me fais plaisir !! Une nuit a montpellier, une p’tite pointe sur l’autoroute avec mon T shirt qui remonte au niveau des aisselles, j’dois vraiment ressembler a rien mais j’ai sué toute la journée dans ce foutu blouson, j’ai bien mérité un peu d’air frai en soirée. 
Dans les champs en dordogne, et la route de Beziers
Apres un nuit dans un hôtel miteux, en selle direction Marseille. La route est chiante, droite et bondée de poids lourds, et sous le cagnard du mois de juillet une petite pause baignade dans une calanque n’a pas été de trop pour me reposer. Me voila a Marseille, je fais profil bas avec ma plaque 75, je tiens a ma vie et a ma moto !!! Messieurs les parisiens, rouler dans Marseille vous fait presque admirer la conduite des homologues caisseux de la capitale
. Cette ville est un enfer pour le motard de passage.
No comment
Deux jours plus tard, je reprend mon sac a dos et ma sacoche de réservoir et en route pour la côte d’azur et la pêche aux souvenirs d’enfance. La route est superbe, entre bord de mer et arrière pays, j’avale les bornes comme si l’autonomie du SV était la seule limite a mon envie de kilomètres, au mieux une petite clope au milieu du Tanneron ravagé par les flammes. Je me ballade pas mal, retourne voir ma maison, le village dans lequel j’habitais, mon collège…connaître les routes, y revenir en moto 10 ans après et se faire quelques plaisirs sauvage, c’était vraiment trop bon
.
Le Tanneron cramé
Nous sommes maintenant le 4 aout au matin, je retourne du côté de Marseille a Sausset les pins pour une semaine de fiesta dans une villa louée avec 12 autres potes !!
Après ca départ groupé pour St Hyppolite du Fort dans les Cévennes, je fais la route avec une caisse, il y a des bouchons, je les abandonne et trace ma route dans l’interfile, quel plaisir d’être en moto. Une semaine de vacance dans les Cévennes suffisent a vous persuader que c’est un petit paradis pour les motards. Des routes superbes, un revêtement de bonne qualité sur la plupart d’entre elles, je sors balader pratiquement tous les jours, emmenant avec moi un ami téméraire. Pour la plupart, leur seule expérience a moto c’était derrière moi, et voir leur sourire a la descente de la bécane c’était vraiment une récompense et le gage d’une jouissance partagée
. Quelques surprises au cours des ballades en duo, de voir que sur les freinages les crevettes de 50 kilos finissaient vite sur mon bout de selle , que le SV prenait 210, ou encore qu’un virage négocié un peu fort me laissait un cale pied droit fièrement griffé.La semaine se termine, retour par la case correze ou les routes que j’ai côtoyé pendant des années rendues brûlantes par le soleil d’août n’attendant que mon SV pour se dévoiler sous un autre jour. J’avoine pas mal dans les virolos, je joue au païlote encore, je déhanche parce que ça m’amuse…et très rapidement je sens mieux la moto, même si ma position c’est pas vraiment ça !! Mais voila, les vacances se terminent, il faut remonter a Paris avec le p’tit frère sur la selle arrière (paix a son cul, amen). En plus de ca, j’ai mis plus de 5000 bornes dans la gueule de Mathilde en un mois et demi et il est temps de passer à la révision.
Retour a la vie parisienne en septembre 2007 donc…les routes de campagne et le soleil de l’été me manquent déjà. Quelques ballades en vallée de Chevreuse avec les gars du forum SV, pas démentiel niveau roulage.
Ballade en chevreuse avec les gars de forum-sv650.com
Malgré ça je prend un réel plaisir a parcourir la capitale au guidon de ma chiotte. Déjà, je suis libéré de l’atmosphère étouffante du métro et de ses souterrains, je suis dehors et même s’il pleut…on est pas en sucre. Faut dire aussi que j’ai pris confiance en mois pendant les vacances, je connais mieux la moto et du coup j’arrive a conduire sans avoir la peur au ventre, bref plus détendu…et dernier point, aller d’un point A à un point B sans passer par les catacombes ferroviaires : ca vous fait découvrir paris sous un autre jour, et ca j’adore
! L’hiver arrive, mon SV marche comme une horloge, et il y a ce topic sur le forum SV ou ils parlent de la ballade de noël, une espèce de gros délire motardesque avec des gens déguisés, des motos assorties pour aller se pavaner dans Paris le temps d’une soirée. Pour plus de renseignements : http://www.binano.fr 
Bon, bien sur j’étais déjà tombé sur le site, faut dire qu’il est difficile de faire autrement. Je m’inscris donc, histoire de connaître un peu les préparatifs pour la ballade, faut dire que l’autre forum avait une activité proportionnelle à la température extérieure…
Je squatte donc un peu le sujet, me baladant a droite a gauche sur le forum, et je découvre l’existence de la shoutbox, « la chatte » comme l’appellent si bien les habitués. J’y passe un peu de temps, entre deux conneries au boulot, puis de plus en plus de temps, pour finallement passer plus de temps à dire des conneries qu’a bosser. Les habitués de l’époque se reconnaîtront, tout ca pour dire qu’y’avait une bonne petite ambiance par la dedans
!!La ballade de noël arrive, c’est un peu le bordel, pas évident de se retrouver dans tout ce monde, de savoir qui est qui. Premiere recontre avec Lo, Mac, Bendodu et plein d’autres…on blablate rapidement, nous voila en selle pour une ballade d’anthologie, a griller des feu devant les caisses de flic, a suer sous les ponts alors qu’il fait 3°, a se pavaner sur les boulevards et a délirer tous ensembles…des moments mémorables, et des souvenirs colorés de rouge et d’or que j’aurai du mal a oublier !! Et qui dit Noël, dit cadeau ! Je m’achete un pantalon en cuir, qui vient finir mon ensemble bottes+blouson que j’avais acheté en septembre, me voila prêt pour la gay pride, je me sens quand meme bien mieu arnaché comme ca, a me demander pourquoi j’ai attendu aussi longtemps.
Ca y est c’est l’hiver…fait froid, mais je roule j’suis un vrai !! Et paradoxallement, je me sens vraiment en confiance avec ma brêle maintenant. La révision des 12 000 faite, j’ai le sentiment d’avoir ma moto en main. J’ai des connections qui sautent de temps en temps au niveau des mes neurones, c’est la période des 180 dans Paris, des burns au démarrage parceque le bitume est mouillé : mais je m’en sors pas mal, j’ai arreté de voir la mort partout. J’ai pas mal de chance je dois dire, je croise assez peu de flics, un contrôle a 90 euros pour la chicane et quelques flash de face sur les radars auto de face, just for fun
. Je commence a voir des binanotes, Chandy d’abord pour une p’tite bière chez lui avec Pimouss’ (rituel d’intronisation, les jeunots doivent passer chez chandy, surtout s’ils n’ont pas d’organe génital externe), macumba le temps d’une ballade foirée a fontainebleau…Po aussi, qui a eu l’amabilité de m’accueillir chez lui pour le montage des bracelets. Car oui, relooking important de ma suzette, j’ai décidé d’y monter des bracelets de SVS. Je cherchais une position plus sur l’avant, pour faire plus corps avec la moto qu’avec le guidon, malgré l’usage urbain quasi-exclusif que j’ai alors de la moto. Me voila « crapeau », chevauchant ma « crap’ mobile », faut dire que j’ai une sacré dégaine la dessus
.
Démontage du guidon chez Po
Bref je traine avec de plus en plus de binanotes, tout est prétexte a aller rouler même si la météo est pas forcément au beau fixe, et même s’il n’est plus simplement question de moto. Une petite biere avec Wam, Chand et Mac avant le concert de Linkin Park, le trajet a l’arrache pour aller chercher les xénons de Chandrase avec Wam et Ethan, le repérage de la future ducati de Twinny, l’anniv’ de Mac…on se cotoie entre habitués de la chatte, c’est sympa
. Mon SV se porte à merveille, au pire une panne qui m’a laissé passé une nuit chez Chandrase avec son con de chat. La encore, merci Binano, le fameux fusible de 30A qui avait cramé, fonction recherche : en 5 minutes on avait trouvé le soucis et j’ai pu aller ballader le lendemain
. Car suzette et moi, on se sera fait quelques roulages d’anthologie aussi, dans le Vexin chez l’ami Wam avec chaque fois une p’tite dizaine de bécannes, cette descente sur Vernon ou pour la seule et unique fois je suis resté devant le R1, parti comme un couillon enlever la paraffine de mes pneus neufs. La côte des andelys aussi, ou pendant une virée j’avais décidé de fermer la marche pour me faire plaisir…Et quel plaisir !!! L’épingle est arrivée un peu trop rapidement, j’ai vu que ca passerait pas, j’ai redressé la moto sur les freins en voyant le talus arriver. Quelques secondes plus tard j’étais dans le champs, debout sur ma moto, croyant a peine que ma suzette comme moi étions sortis indemme de cette session enduro…deuxieme mise au vert .
²Mais faut bien dire que ces roulages me titillent sévère le poignet droit…j’ai envie d’angle, de freinages de porc et d’accélérations sans arrières pensées…Et il y a la piste. Faut dire que Binano est quand meme riche dans ce domaine, toute une section dédiée, manquait plus que le coup de pied au cul par Twinny pour que je me lance. On passe une aprem chez elle pour monter des durits Avia, prêt a rouler. Le 29 mars c’est chose faite, me voila a 9h a Carole pour mon dépucelage, accompagné de ma coatch, de momo, Killpilot et de tous les Binanotes qui se sont pointés pour un petit barbeck des plus sympas en sortie du padock !!
Un premier roulage c’est vraiment riche…D’abord : la peur. En prégrille, aux premiers tours quand on se fait pourrir par tout ce qui a deux roues et un moteur, a la prise d’angle et aux freinages. Puis vient le plaisir pur : des prises d’angles rarement vues sur route ouverte, des dépassements de sportives qui sur le papier devraient te mettre 3 tours, des accélération sans retenue…Que de bonheur, je sors de chaque session avec une banane a rendre jaloux les martiniquais
!! Mais il y a ce foutu genoux, je passe de plus en plus fort (bon, 1m30 me reste de la marge quand meme), les cales pieds frottent mais y’a rien a faire le genoux touche pas…Et Golf qui arrive trop vite, la encore j’me dit que ca ne passera pas, je redresse, pile, arrive dans le bac sur mes deux roues 
. C’est pas ca qui va me gacher ma journée, je file chez wam et quand j’me couche ca tourne sévere, bon y’a le charrette c’est sur, mais surtout je revis chaque session de cette premier journée mémorable !!
C’est le printemps maintenant, tout est prétexte pour aller rouler ou sortir se faire une bouffe ou vider une pinte
. Ma belle rayonne, même après être rentré dans une opel. Opération escargot des poids lourds a la Défense, je suis légèrement sur la gauche de la file de sortie, un flic siffle, je tourne la tête, mais la caisse devant s’était arrêtée et je lui explose le feu arrière. Pour le SV rien à déclarer ; pour le porte feuille, 130 euros et un constat qui n’aura jamais été envoyé . On est vraiment un bon petits groupes de potes maintenant, y’a Le Mans, ma première grosse concentration de motard. Le trajet se fait en groupe, mon SV m’emmène partout, et les quelques souvenirs épargnés par l’alcool qu’il me reste sont géniaux. Cette ambiance, ce circuit, ces pilotes, j’adore !!! Et y’a Twinny, on se sera pas mal rapprochés depuis l’achat de sa Ducati, un p’tit couple de Binanotes est né.
Entre les sorties au Moose Bar pour une poutine, les aller-retour en picardie pour aller voir ma motarde, il y a aussi cette ballade en Chevreuse avec ce droit qui referme…J’arrive fort, en tête du groupe, ca passe pas…je vois le n-ième tout droit arriver gros comme un camion de pompier, celui qui viendra me chercher si je prend cette option. Car en face, il y a juste un mur de terre avec un p’tit rebord de trottoir, pas vraiment un échappatoire digne de ce nom…Le cale pied ne frotte pas, pourtant sur piste ca frottait et le SV tenait : c’est que je dois pouvoir en remettre. Je referme ma traj sur la bordure du trottoir d’en face, suivi par les 3 autres, sous les yeux de la 205 qui a eu l’amabilité de ralentir en me voyant passer devant son capot
…Malgrès ces petits incidents dont je sors toujours miraculeusement indemne, j’ai envie de changer, j’ai envie de puissance, de sportive…je craque pour le GSXR 750, ce sera ma prochaine.
Ca sent l’été !!! Révision des 18 000 bouclée, on peut partir en vacances après 45 euros et une seconde présentation à Vincennes pour mon pot sans chicane. Une semaine début juillet en Corrèze avec Twinny sous un soleil de plomb, la route jusque la bas est longue et éprouvante pour les poignets…Mais nous y voila, on roule, on se ballade, c’est le pied de sortir de Paris et de retrouver de belles routes, surtout a deux
. 
La 749 et la crap'
Elle me prête sa 749, ça change du SV, une vraie partie cycle, des freins a la limite du dangereux, mais ca bronche pas a l’accel, un moteur qui me surprend peu par contre, « un gros SV »…faut dire qu’a ce stade j’ai vu Twinny me doubler à l’exter droite comme un i…c’est dire a quel point j’exploitais l’italienne
.On se joint a Tony pour une journée de roulage des plus intenses, j’ai l’impression qu’on a ratissé la moitié de la Correze en une journée, avec des petits coins qui ne font pas regretter d’avoir fait le déplacement…a tel point qu’on a envie de droit quand on rentre avec la nuit.
Allez, il est temps de rentrer a la maison maintenant, surtout que le 14, on roule tous les deux a Croix en Ternois !!
Deuxième session piste, avec Twinny, Momo et Vas y Papa. Pour l’occasion, je récupere le SV que j’avais laissé a Momo paré comme pour la gay pride, des p’tits cœurs collés partout, une petite déco perso du plus bel effet, ca va jeter grave sur le padock. J’ai réalisé depuis Carole que je passais mon temps à chevaucher mon réservoir dans une levrette toride mais des moins pratique pour déhancher
. Et la, comme par magie, dans le double gauche, je sens mon slider qui accrocher l’espace d’une seconde !! Au tour d’après, c’est la même…le droit frotte même ! Et pis attention, je joue la vaisselle avec twinny, sous 1’10 c’est elle qui frotte les assiettes . Elle me prete son carbu, 1’08, le verdict est tombé, les choses rentrent dans l’ordre : mon machisme primaire sur la moto, les femmes à la cuisine . Faut dire, je roule avec VYP qui a reussi a s’incruster dans la section débutant, on se tappe la bourre tous les deux, son CB me passe devant, je lui fait un exter ici ou la, il me mange dans l’épingle…a rouler comme ca tous les deux on aura fait tomber les secondes, et a chaque fin de session j’imagine mon sourrire rien qu’a voir le sien. Au pire aurais-je a déplorer un petit tout droit (quoi, ca vous étonne ?), blocage de l’arriere et le bac qui se rapproche et ma chère suzette qui n’a pas l’air décidée a freiner pour autant…Ca y est j’y suis, sur mes pieds, tout va bien.Toujours cette euphorie de fin de journée, j’aurai pas mal tourné, les sliders sont maintenant fièrement arborés sur le pantalon !!
Quelques semaines de vacances avec les potes, sans la moto cette fois, et nous revoila Twinny et moi dans le paradis perdu Correzien
. Cette fois, on aura descendu les brêles sur la remorque, moins d’emmerdes et un profil encore acceptable pour les pneus. On enchaine les journées de roulage, 300km par ci, une virée en auvergne par la, une bise a Tony…Et y’a Peyrat le Chateaux, un bitume tellement propre qu’on boufferait dessus et des virages a n’en plus finir . On repère, on adore, on fait demi tour, on frôle l’orgasme, on repart et le genoux frotte…c’est bizarre, je pensais en être loin ? Mais pas de doute, je reprends le virage et le genou gauche est bien posé, les marques laissées sur le slider sont bien différentes de la piste. Twinny me relaisse sa rital, je commence à la connaître, je me fais plaisir et me fait insulter quand je la lui rend 
.
Le SV et la 749, once again
Ca y est, c’est la rentrée, et pas des moindre. J’arrive à Bordeaux avec mon fidèle Crap’ mobile, dans mon nouveau chez moi. Pas de garage ici, le SV dort dans la rue et subit chaque jours les attaques fientesques de ces enfoirés de pigeons :rougefaché: . Elle a 23 000km maintenant, j’essaye de la ménager étant donné que les finances ne suivent pas vraiment, histoire de reporter la révision des 24. Je vais bosser a vélo, plus vraiment de ballades meme si je fais la conaissances des binanotes locaux, Scual, Loic, Fafool, Grobill, Dada Golgote ou encore Niklay. On va faire du surf avec Twinny, je vais rouler un soir et tire jusqu’au bassin d’Arcachon…rien de vraiment dément. Faut dire, j’en avais plein le fion de Paris, je voulais du soleil et des virolos. J’vous raconte pas la surprise en arrivant ici
, il pleut comme une vessie de lendemain de cuite et les routes sont aussi plates que la plupart de mes exs…Le paradis du motard en somme, et je m’étend pas sur la conduite des Bordelais, on se croirait dans le 78…Fin novembre : session piste sur le circuit de Mérignac !! En voila une occaz pour se faire plaisir !!Y’a Scual et Loic qui vont y tourner, y’a plus vraiment de places mais avec le Scual on se pointe « gavés » d’espoir comme on dit ici. La concess Buell super sympa nous incruste sur leur liste, et voila qu’on tourne gratos, en « moyen » qui plus est, une grande premiere pour moi qui suis habitué aux sessions débutant. Le circuit est très petit mais avec des virages sympas facon pif paf qui le rendent tres physique. La piste est pas mal froide, mais je pose le genoux dans les deux grands droits à la fin de la premiere session. La journée se passe, j’en ai plein les cuisses mais je repars toujours de plus belle, je m’éclate comme un p’tit fou. La prise d’angle ca va, dans les deux droits j’ai cale pied+genoux au sol, et je pose le genoux partout ailleur…Le sinueux ca me plait, je bouffe du 6R, de la dayto, du R6, R1…c’est quand meme jouissif avec mon p’tit 650
. J’ai beau me dire que j’abuse a tout frotter façon sagouin, je me prend au jeu, et y’a ce grand droit en bout de ligne droite, il se referme bizarrement j’ai une traj de merde la dedans chaque fois je prend la corde trop tot et je me retrouve a sortir limite dans les graviers. Je cause traj avec Loic, rentrer a l’exter le plus tard possible, attendre que le virage se referme pour prendre la corde et essayer de la tenir a la sortie. Sur le papier ca me semble logique pourtant, mais les connections ne se font plus des que j’arrive en prégrille. Ce qui devait arriver arrivât, j’arrive trop fort dans ce foutu virage, je plonge a la corde trop tot comme d’hab, et voila le bac qui se rapproche dangereusement vite a la sortie du virage. Le vieu réflexe du tout droit, je saute sur les freins. Le dégagement dans cette portion du circuit est pas énorme, j’ai l’impression d’arriver sur les pneu à une vitesse folle. Moto droite je me prépare a entrer dans le gravier en pilant tout ce que j’ai pour pas arriver jusqu’aux pneus…je tiens pas à ce que ma fourche devienne fourchette. Le gravier, c’est meuble, ca freine bien une moto lancée, mais arriver la dedans avec le frein avant serré mode goret, ca pardonne pas. Je plante le nez de la brêle qui se couche sur son côté droit, je vole, virevolte, double loops piqué et m’étale dans le gravier, même pas mal. Un bilan plutôt positif, les graviers ont rien cassé, pas de probleme mécanique, la brêle est juste mouchetée sur tout le côté droit. Pas de trous très profonds, mais c’est quand meme bien visible. Pour moi, que dalle, juste l’ego saigné a blanc et un mal de cœur incurable chaque fois que je jette un regard a ma brêle 
…Je remonte sur piste pour la session suivante, pour chasser les démons qui me hantent, je bloque l’arriere au 3ème tour et échoue dans le bac, basta pour aujourd’hui.
Ma Crap’ passe plus de temps sur la béquille qu’autre chose, ca me déprime, d’autant qu’elle fait le trottoir façon catin sur le retour
. Elle est toute abimée, les pneus sont morts, la révision des 24 arrive, c’est décidé je la vend. Le crédit s’est terminé y’a un mois, je commence a stabiliser les finances et je suis prêt a me rendetter. Et cette remplaçante alors ? Hors de question que je laisse tomber la moto, j’ai que ça…plutôt bouffer des pâtes tous les jours que de me ballader en caisse ou avec ce foutu vélo.Y’a le gex 750 qui me travaille depuis longtemps déjà, mais bon, faut voir les prix !! Autant suz est hyper compétitif sur le prix du neuf, autant la je suis sur le cul…Pas de meule acceptable a moins de 8500 euros, ca pique sévere au compte en banque.
Le RSV…Ca c’est de la chiotte mon pote !! Du bon gros Bi made in Italy, avec une gueule à tomber, et des prix bien souvent en dessous des Gex. Je bave sur celui de Loic dès qu’il le sort…un seul bémol et pas des moindres : la revente. Je serai amené a bouger loin et en peu de temps, je voudrai pas galérer pour la revendre et devoir la brader.
Le Speed triple, une gueule hors norme, un moteur encensé dans tous les essais. J’ai longtemps fantasmé dessus, pis avec des bracelets ca me ferait une deuxieme « crap’ mobile ».
Le dernier venu : le R1. Pourquoi pas ? des prix vraiment pas si hauts que ça pour un fantasme de gosse, pas la peine de s’étendre la dessus, un jour elle sera miene, c’est comme ca.
Déjà, vendre le SV. On fait la révision des 24 000 chez le Scual un samedi matin avec l’aide de Twinny, c’est sympa la mécanique j’aime bien, surtout quand c’est pas compliqué. A vous faire hurler d’avoir raqué 250 euros pour la révision des 12 000 :faché3: . Petite ballade sur la côte atlantique avec les binanotes histoire de voir qu’elle tourne toujours comme une horloge, et c’est parti pour les annonces, partout, partout…
http://www.binano.fr/viewtopic.php?f=14&t=31224
Une touche une seule, le gars vient la voir, il repart avec pour 3600 euros le 2 février. C’est la fin de l’histoire SV.
Voila, je voulais vous faire partager l’expérience d’un jeune motard et de son fabuleux jouet. Le SV, c’était vraiment la premiere moto de rêve, joueuse comme tout, fougeuse, et qui saura pardonner beaucoup au plus optimistes d’entre nous. Jamais de problème, j’arrivais le matin par -10° avec mon flacon d’éthanol a 70 pour dégeler le neiman et elle partait au quart de tour apres 24 000 bornes de bons et loyaux services. Ma vie est forcément passionante, ceux qui ont eu le courage de lire jusque la n’ont pu que le constater
…mais c’est surtout l’histoire de ma suzie et de tout ce qu’elle a pu m’apporter pendant deux ans et 3 mois . Un meuf qui déchire sa race, des potes, et des souvenirs plein la tête qui a la seule rédaction de ce roman me semblent frais d’hier, et encore j’ai fait dans l’exhaustif.J’attend déjà les remarques sur les très nombreuses conneries que j’ai pu faire, sur mon comportement parfois stupide, sur ma capacité a sortir des sentiers battus parfois dangereusement.
Ce récit c’est juste l’histoire d’un motard comme beaucoup d’autres, j’ai pas de leçon a faire suffit de lire en diagonale pour voir que j’suis pas un ange, mais que j’en suis pas toujours fier. Faites gaffe a vous, prennez soin de votre petit SV et il vous emmenera loin, sur tous les plans.
Bon et cette nouvelle alors?
. La visibilité du compteur a cristaux liquide est pas extra de jour non plus. Par contre, un réel plus au shiftlight qu’on a envie de pousser a l’éjac a chaque rapport (vert, vert, verte, orange, 
c'que c'est beau 
CCR Member 
