
Il fut champion du monde de la spécialité en 2016, en Roumanie, et a toutes les raisons d’être fier de son bébé. Daniel Boulanger décrit sa démarche.
« Quand un projet me trotte dans la tête, je commence par rechercher tout ce qui existe en photos, documents ou plans sur le sujet. Je détermine l’échelle en fonction de son utilisation future, des moyens de le transporter et du budget qu’il faudra y consacrer. » Même s’il n’en est pas à son premier avion volant, c’est toujours une aventure, d’autant que jusqu’au moindre rivet, tout est identique au modèle réel.
Le poids final dépasse de 1,8 kg la norme
Pour ce cas, il s’agit d’un avion d’entraînement soviétique Yakovlev d’après guerre, peint aux couleurs de l’escadrille française libre « Normandie Niemen », laquelle fut envoyée pour aider les forces russes pendant la dernière guerre. « Cet avion YAK 11, rapatrié d’Égypte, restauré et modifié a une particularité : son cockpit monoplace. »
Pour le réaliser dans son garage, son « papa » a voulu qu’il soit aux normes d’authenticité pour participer à des compétitions, avec une envergure de 2,35 m, plus de 2 m de long, doté d’un train d’atterrissage rentrant pneumatique, conçu à base de bois, aluminium, fibre de verre et entoilage, notamment. Avec 16,8 kg, son poids final dépasse de 1,8 kg la norme. Il ne pourra donc être admis en compétition.
« C’est un super projet quand même, et qui vole bien, entre 160 et 200 km/h. Il sera présenté lors de meetings. C’est surtout un plaisir de le faire voler. » En effet, les premiers essais, huit petits vols de 10 minutes, viennent de le confirmer. « Je dois pouvoir concilier mes temps libres en dehors de mon activité professionnelle avec les conditions météorologiques pour ces essais, et c’est parfois compliqué.
