Mon Mini-rasso commence le 9 août, je m'ennuyais au boulot donc je me suis dit "Hey, si tu te faisais rouler sur les pieds pour voir ce que ça fait ? "
Bah ça fait mal, très mal même, et ma première pensée a été "J'espère que je pourrais rouler dans un mois

"
En fait c'était plutôt "Putain mais il m'a roulé dessus ce fils de pute !!! "
D'ailleurs ça ne m'était jamais arrivé avant d'être vacciné. Bizarre

Au final rien de cassé, les tendons et les ligaments vont bien mais à l'heure actuelle j'ai toujours des douleurs et je n'ai pas repris le travail.
Voilà pour l'introduction, tout de suite la suite !
Mercredi 08/09
Départ de la maison à 7h30 pour rejoindre Nico, petit appoint d'essence pour être raccord avec lui sur les arrêts et c'est parti.
Les routes sont connues, sont belles et tournent toujours autant mais j'ai du mal sur la moto, je ne me sens pas du tout à l'aise
Bref, on roule tranquille ça ira mieux plus tard.
On s'éloigne de chez nous et on arrive sur des portions assez chiantes de liaison pour éviter de taper 500 bornes dès le premier jour.
Arrive la corniche des Cévennes, la délivrance
On accélère le rythme mais ma cheville m'emmerde sur certains appuis

On prends certaines routes du Rasso 2019 qui nous emmèneront jusqu'à passer devant le gîte. Les routes sont désertes je commence à m'amuser un peu (dans le respect de la sécurité routière évidemment

). On arrive à notre village étape, Meyrueis, on prend possession de la chambre et on file en terrasse prendre l'apéro, faut pas déconner
On fait le tour du village et on s'aperçoit que 90% des meules dans le village sont des 12xx GS
On part en exploration pour trouver où manger le soir et là deux constats :
- Si t'es végétarien/vegan, viens pas à Meyrueis.
- Par contre si t'es antivax/masque/pass tu peux venir peinard
Finalement ce sera pizza au moins y a du choix.
Journée calme, pas grand-chose à raconter quand on a une meule fiable
Jeudi 09/09
7h30 réveil, on descend tranquillement prendre le petit-déjeuner. Faut qu'on traîne un peu pour essayer de se rejoindre avec West sur la route, chose que nous n'arriverons pas à faire finalement car il doit décaler son départ à cause de la météo.
On prépare les meules sous la pluie et vers 9h15 on décolle.
On prend quelques gouttes, la route est mouillée mais rien de dramatique.
Une première pause à La Malène dans les gorges du Tarn pour quelques photos avec le drone et on repart.
Au final on ne s'arrêtera que pour acheter à manger dans une station-service et aller se poser près d'un lac que connaît Nico. Il fait beau et chaud au soleil, on est bieng.
Le périple se poursuit entre route sèche, mouillée, séchante... mais vu ce qui était annoncé on s'en sort pas mal.
À environ 70 kilomètres de l'arrivée la pluie se fait persistante ce qui incite Nico à mettre sa veste de pluie, bonne idée, au bout de 100m plus une goutte

On arrive chez nos hôtes du soir dans le wild wild west Lyonnais. Ça sent la bouse de vache et le terroir mais malgré leur rusticité ils sont bien aimables, bisous bisous, câlins câlins, bière bière

On rencontre aussi Alfredo, un pote de Leenox qui fait étape au même endroit, ça tête me dite vaguement quelque chose mais la mémoire à mon âge
D'autres villageois alentours arrivent, la cervoise coule à flots, le barbecue barbecute, on passe une très bonne soirée

Café digeo sans café, et les autres invités s'en vont.
Encore quelques discutailles à la lueur des flambeaux et on va se coucher, demain la météo s'annonce un peu plus pénible, on verra bien.
Vendredi 10/09
Effectivement la météo n'est pas dingue
Petit déj relativement rapide car nos hôtes doivent bosser, c'est ça la start-up nation
Alfredo propose de prendre nos sacoches dans sa voiture, il a l'air cool ce gars, je le sens bien.
On se tapera de la pluie pendant environ 200 km, sur 300 c'est pas mal.
Début des recherches d'un snack pour se réchauffer un peu mais... bah y a rien d'ouvert dans l'coin.
On finira sur le parking d'Intermarché avec un sandwich au Leerdammer des familles, nostalgie du trip avec les Bastards l'année dernière
Il nous reste environ 110 bornes pour le gîte, à la sortie de la ville la route est sympa, et séchante, enfin de quoi s'amuser un peu.
Arrivée au gîte, certains dorment (fragiles ou salopards je sais pas trop), d'autres sont partis rouler, d'autres testent la tireuse.
Une douche et l'apéro commence, le rasso aussi !
Me rappelle plus bien de la soirée, fallait être là.
Je vais me coucher vers 3h30, en n'oubliant pas les bouchons d'oreille, j'ai bien fait.
Une bande organisée (mais pas trop non plus) fait irruption dans la piaule pour emmerder JEJ, j'ouvre un œil puis le referme, chacun sa merde
Samedi 11/09
Réveil qu'on pourrait qualifier de difficile.
J'ai mal à la tête, je me sens barbouillé, un peu d'air frais me fera du bien car dans la chambre on crève de chaud et ça sent un peu la caverne.
L'air n'y changera rien, par contre vomir un peu c'est efficace, ça devait être la salade, je ne vois pas d'autre explication
Maintenant on peut passer au petit-déj
Je suis moyennement chaud pour aller rouler mais j'entends que Lee va partir avec Drex en SDS, ça devrait pas être trop violent, je m'équipe... un peu tard car Lee est déjà parti suivi par Teut'.
Merde je sais pas quel roadbook on fait, où sont-ils ?

Je vois JEJ et les noirs partir derrière moi, je les laisse passer en espérant qu'ils aillent du bon côté, bingo.
Les groupes se séparent, le roulage commence.
Un peu de pluie, beaucoup de routes mouillées, du gravier, nickel

On arrive à s'amuser sur quelques parties sèches, c'est plutôt cool.
On passe l'une des pires portions de route de ma vie, composée à 98% de graviers, très étroite et vallonnée. Du bonheur
Pause sandwich autour du lac on est pas mal.
D'un commun accord avec nous-mêmes nous décidons de tracer au plus court pour rentrer au gîte.
On récupère Alfredo sur la route qui s'est fait lâchement abandonner par son groupe. La dernière portion entre Maîche et le gîte sera la meilleure de la journée.
Arrive l'heure de revêtir nos habits de lumière
Petite soirée pour moi, au lit vers 23h30.
Si bordel il y a eu, cette fois je n'ai rien entendu
Dimanche 12/09
Plutôt en forme grâce à cette bonne nuit de sommeil et au beau temps du jour, enfin.
Café, tartines...
Bon, on fait quoi, on roule avec qui ?
Les options s'offrant à moi ne me plaisant pas trop et Alfredo me demandant s'il pouvait venir avec moi on décide de partir à deux, ça nous permettra de faire plus ample connaissance...
Le roulage est plutôt tranquille, on croisera 3 groupes arrêtés peu avant la pause du midi, on arrive au lac et on attend les autres.
Et on attends...
Et on attends...
Ça commence à être long, j'appelle Kop qui m'explique l'incident entre Mr Bubble et Matth, rien de cassé pour les bonshommes, c'est déjà ça.
Tout le monde arrive peu à peu, on mange et c'est reparti !
Océ, étant en délicatesse avec son pneu, viendra avec nous pour finir la boucle.
Nico nous rattrapera un peu plus tard et fermera notre petit groupe.
On enchaîne les virolos tranquillement évitant graviers et bouses délicatement déposés en pleine courbe
Arrivée au gîte, douche, et... apéro hein !
Le repas sera rythmé par une Peña Baiona d'anthologie et de diverses baffes alimentaires...
La suite tu connais, bière, rigolade, digestif etc...
Demain y a 440 bornes à faire, j'essaie de me coucher pas trop tard mais les déménageurs bretons travaillent tard ET dans ma piaule
J'comprends pas tout à leur histoire mais j'm'en fous
Lundi 13/09
Les fins de rasso ça fait chier...
Réveil à 7h, j'avais pris soin la veille de foutre toutes mes affaires en dehors de la piaule pour essayer de laisser dormir mes colocs.
Café, tartines etc
Chargement de la meule, bisous à ceux déjà réveillés et c'est parti
Plutôt que se taper les petites routes on décide de gagner du temps en remontant vers Maîche et suivre la nationale jusqu'à Pontarlier... Bah on a bien fait parce que sur les petites routes ça aurait été coton. On se tape un brouillard de dingue pendant un bon moment

Arrêt à Pontarlier pour que Nico se fasse violer les narines et on y retourne.
Une grosse portion pourrie peu avant la faucille mais sinon tout va bien.
Pause repas au plateau des Glières, fromage, patates (

) grand soleil et bière locale bien fraîche
On enchaîne par les Aravis, plus loin le cormet de Roselend et enfin le col de l'Iseran.
On arrive à l'hôtel et on se dirige vers le village pour chercher à bouffer, une crêperie fera notre bonheur, j'opte pour la quatre fromages pour rester dans le thème du rasso

La piaule est confortable, le lit aussi, je suis KO, bonne nuit.
Mardi 12/09
Dernier jour !
La météo n'est pas ouf, on risque de prendre la flotte, encore...
Petit déjeuner plutôt sympa et agrémenté de produits locaux
Un peu de liaison pour récupérer la route du premier col de la journée, le tristement et bastardement célèbre Télégraphe
On passe Valloire et on attaque le Galibier, tiens un hélicoptère de la gendarmerie et des bleus autour, ça serait marrant que Jim soit là !
Bah effectivement il y était mais j'ai pas osé m'arrêter
On redescend vers le Lautaret puis Briançon pour remonter vers l'Izoard.

Pause bouffe à Guillestre.
La suite est plus familière, on approche de la maison

Col de Vars, col d'Allos, tour du lac de Castillon et enfin route Napoléon à partir de Castellane. À partir du lac la route était mouillé mais on est passés au bon moment pour éviter la pluie

On se sépare avec Nico, il me reste 50kms à faire mais j'ai pas vraiment envie de rentrer, je prolonge d'une vingtaine de bornes en zigzaguant entre les patelins de chez moi et éviter la ville au max.
Mon mini-rasso est terminé...
Merci à Sam et Océ pour l'accueil
Merci à Lee pour l'organisation réussie
Merci à la Franche Comté pour être si belle et si verte
Merci à tous pour l'ambiance
Et je dis merci à la vie, je lui dis merci, je chante la vie, je danse la vie... je ne suis qu’amour ! Et je m'égare...
J'ai pas trop raconté les soirées parce que faut les vivre en fait. Et que je ne m'en rappelle pas trop non plus c'est vrai
Au total j'ai parcouru un peu plus de 2500 km pour voir vos trognes, vivement l'année prochaine
